François-Xavier, quelle analyse fais-tu de ce France-Autriche ?
C’était bien dans l’ensemble. Ce n’était pas un match avec un rythme diabolique mais les Français ont très bien démarré la rencontre. Il y a toujours ce risque de déconcentration après un match face à la Norvège plein d’intensité et face à une équipe d’Autriche que l’on savait limitée. Mais ils ont bien démarré avec un Vincent Gérard bien dans ses buts, une bonne défense et des ballons montés. Il y a ensuite eu un petit peu de relâchement mais les premières rotations font du bien, avec des garçons très concentrés qui entrent en jeu. Au final, c’est un match maîtrisé face à une équipe limitée, en plus privée d’un Nykola Bylik un peu à côté de ses pompes.
Didier Dinart a pu reposer Nikola Karabatic et Cédric Sorhaindo…
Ca c’est du bonus, c’est très bien. Ces deux garçons-là, on les reverra en deuxième semaine. Tout ce qui n’est pas usé en première semaine est d’autant plus utilisable en deuxième (sourire).
"Karalek, c'est un peu leur Fabregas à eux"
Maintenant, place à la Biélorussie. A quoi t’attends-tu ?
Je les ai trouvés plutôt très bien durant les 20-25 premières minutes face à la Norvège. On a du mal à mesurer si les Norvégiens étaient encore en état de choc ou si les Biélorusses étaient plutôt bien. On a vu de la volonté de jouer comme la Norvège avec des engagements rapides, une belle défense 0-6 et un bon gardien. Après il y a Artsem Karalek qui est un pivot de niveau mondial. Non, vraiment, c’était très bien. Après les Norvégiens n’ont jamais paniqué et ont assuré l’essentiel. Il faudra se méfier un peu plus de la Biélorussie que de l’Autriche, c’est certain.
Il faudra réussi l’entame de match…
C’est toujours utile (sourire). Il faut se mettre en confiance et ne pas faire croire à l’adversaire que c’est possible. Comme l’Autriche, la Biélorussie est une équipe qui savait très bien qu’ils ne pouvaient viser que la 3e place. Pour eux c’était idéal, ils ont joué et battu l’Autriche et maintenant ils peuvent jouer plus détendus. C’est ce qui s’est passé face à la Norvège avec bon nombre de jeunes joueurs qu’il faudra suivre ces prochaines années.
Un mot sur Artsem Karalek ?
C’est un joueur vraiment complet. Les Biélorusses ont vraiment abusé du jeu avec lui lors du premier match, moins sur le deuxième. C’est un joueur extrêmement intéressant, tant en attaque qu’en défense. Il a la caisse pour jouer toute la partie. C’est un peu leur Ludovic Fabregas à eux. (sourire).
Benoît Conta, à Porec (Croatie)
