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Toulouse, un top 5 de poids !

LNH - Publié le 18 août 2014 à 09h48
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Longtemps abonné au ventre mou du classement, le Fenix a démontré de très belles choses lors de cette saison 2013-2014 pour entrer dans le top 5 hexagonal. Les coéquipiers de Jérôme Fernandez voudront poursuivre dans ce sens.

 

Une équipe qui monte en puissance, qui obtient de bons résultats et arrive à jouer les premiers rôles dans un championnat ne se fait pas du jour au lendemain. Car il ne suffit pas d’additionner les talents pour que la mayonnaise prenne. Il faut souvent du temps pour que les diverses générations d’un groupe réussissent à cohabiter, que l’équilibre d’un vestiaire se fasse et que les talents aient suffisamment d’espace pour s’exprimer. Et bien c’est ce qui est arrivé à Toulouse lors de cette saison. Loin d’un exercice 2012-2013 terminé à la 11e place avec seulement 20 points, les coéquipiers de Jérôme Fernandez ont su trouver à mesure que la saison avançait la bonne carburation. Et ce malgré un départ un peu crispant.

Car même si le match d’ouverture face à Paris avait ouvert de belles perspectives avec un nul plus qu’encourageant (29-29), le revers à Dunkerque lors de la 2e journée, la difficile victoire contre Ivry (25-24) et le nouveau revers à Nîmes (29-25) laissaient entrevoir quelques vieux fantômes en championnat d’autant que Nantes sortait Toulouse de la Coupe de la Ligue, dès le premier tour, au terme d’un match fou une poignée de jours plus tôt. Avec 3 points sur 8 possibles, les Haut-Garonnais plafonnaient alors à la 10e place. Mais plus pour longtemps… car dès la 5e journée, la courbe allait s’infléchir. Dominant coup sur coup Tremblay, Chambéry, Sélestat et Saint-Raphaël, le Fenix devenait le tube de l’automne dans le sillage d’un Jérôme Fernandez stratosphérique (3e meilleur buteur de D1 avec 169 unités). Et si la figure de proue du club s’absentait puis se blessait lors d’une pige au Qatar, les siens, compensant par d’autres talents comme Gonzalo Perez de Vargas (299 arrêts, 2e gardien de la saison, en photo) ou Nemanja Ilic (132 buts),  terminaient tout de même la phase aller sur un bilan de très belle facture avec 3 victoires (dont Nantes et Cesson-Rennes) sur 5 matchs. Le seul petit écart notable se situant lors du déplacement à Aix, club moins bien classé, mais où la salle est bien chaude puisque l’autre défaite est survenue contre Montpellier. A mi-chemin, les joueurs de la ville rose occupaient la 4e place.

Sûrs de leurs forces en entame de cette phase retour, les Toulousains repartaient de plus belle par un nouveau succès sur Tremblay qui allait en appeler 7 autres jusqu’au terme de l’exercice. Les Haut-Garonnais ne cédant que face à Chambéry, Paris, Montpellier, Cesson-Rennes et Dunkerque. Rien de vraiment déshonorant, loin de là. La clef des succès toulousains : la 3e défense de D1 (702 buts encaissés) et la 6e attaque (730 inscrits) ainsi qu'une réelle capacité à pratiquer un handball collectif fluide, ambitieux et intelligent grâce notamment à un quatuor (Fernandez, Andjelkovic, Porte, Zvizej) très dangereux en attaque et une doublette de gardiens (Gonzalo Perez de Varags/Pardin) capable de gagner le match presque à elle seule.

Tentant jusqu’au bout d’aller chercher la 4e place, Toulouse échouera à seulement 2 longueurs de Nantes et se fera sortir de la Coupe de France en ¼ de finale par le futur vainqueur, Paris, mais aura acquis un nouveau statut. Le club du président Dallard devra le défendre dès septembre avec un effectif quasi semblable (le transfert principal, Cyril Dumoulin, arrivant en remplacement de Gonzalo Perez de Vargas). Côté banc, c’est Toni Garcia qui devra désormais mettre en musique l’affaire, en remplacement de Joël Da Silva, qui rebondira à Saint-Raphaël.

 

Bilan du championnat :

5e place au classement, 33 points

16 victoires, 1 nul, 9 défaites

Buts marqués : 730 (6e)

Buts encaissés : 702 (3e)

Meilleur buteur : Jérôme Fernandez (169 buts)