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A Tremblay, la touche Christmann fait effet

LNH - Publié le 12 novembre 2014 à 13h32
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Arrivé cet été en Seine-Saint-Denis, David Christmann, accompagné de son adjoint Mehdi Boubakar, a remis Tremblay sur de bons rails après 2 saisons très difficiles. La méthode et l’homme séduisent.

C’était l’un des gros paris de l’intersaison. Tant pour David Christmann, le coach emblématique de Cesson-Rennes qui quittait le confort d’un club où il était depuis près de 15 ans, que pour Tremblay, club un peu meurtri. Après s’être séparé de Stéphane Imbratta, puis de Dragan Zovko, pompier sauveteur qui a maintenu le club dans l’élite, le TFHB cherchait un homme avec une vision. Et surtout cette capacité à redonner de l’allant à une équipe pleine de potentiel mais qui ne jouait plus ensemble. « Notre résultat face à Créteil, qui suivait celui de Toulouse, confirme que l’on travaille bien, dans de bonnes conditions et que les changements qui ont été opérés commencent à payer et ça se traduit sur le terrain » glisse l’ailier gauche Arnaud Bingo, cadre emblématique du club qui retrouve son meilleur niveau. « Finalement, on peut dire que l’on est à l’image du coach David Chritsmann et de son adjoint Mehdi Boubakar, on travaille dans la sérénité, et ça c’est quelque chose d’important à mes yeux. On peut rater un match, il y en a un après et c’est dit de manière posée et calme. C’est ce dont l’équipe avait besoin : de stabilité, de calme. On est tous très speeds sur le terrain et David arrive à canaliser les personnalités de chacun. Et on arrive à être au diapason. Pour le moment, on n’est pas parfait sur le terrain, mais on avance. Et on est tous heureux de regagner. »

Alors qu’en penses le coach de cet effet Christmann ? « Je ne sais pas s’il y a un effet Christmann » glisse l’intéressé. « Je n’ai pas de méthodes particulières, j’ai simplement essayé jusqu’ici de redonner confiance à certains joueurs qui étaient présents l’an passé à Tremblay. Aujourd’hui, l’équipe est plutôt en confiance, elle joue mieux. Le fait d’avoir gagné assez vite, notamment notre succès face à Istres qui a été un vrai départ, une vraie opportunité pour nous de jouer dans le milieu de tableau, ça a donné confiance à tout le monde. »

Mais la confiance, ça ne fait pas forcément tout. Et on se dit que cette équipe de Tremblay en France semble plus rationnelle dans son jeu, plus équilibrée. Capables de gagner nombre de matchs d’un ou deux buts qu’elle aurait perdu la saison dernière. « On a essayé de mettre de la rigueur sur certaines choses, essayer d’apporter autre chose, non pas qu’on est meilleur que nos prédécesseurs » poursuit le technicien. « Je pense qu’on apporte une autre façon de fonctionner. Le groupe est à l’écoute et c’est ça le plus important. Ils ont accepté notre fonctionnement. Mais ce que l’on a fait pour le moment ne suffira pas pour se maintenir. Sur le terrain, on doit encore progresser sur certaines possessions de balle, continuer à anticiper, déconstruire le jeu de nos adversaires comme on a pu le faire avec Créteil la semaine dernière. »

Chistmann adepte de Jacques Derrida ? Voilà une philosophie (de jeu) qui peut faire long feu. Même si pour le moment le pragmatisme règne du côté du TFHB. « Avoir 2/3 victoires, c’est bien mais ça ne suffit pas. Il faut d’abord assurer le maintien. Et on ne va pas se prendre la tête à se voir plus haut que l’on est. Le reste, on verra après » termine Arnaud Bingo, la tête tournée vers le match de ce mercredi face à Saint-Raphaël.