L’occasion était trop belle. Et Nantes a su la saisir, non sans douleur. Ce dimanche, au terme d’un match dont l’issue a vite été limpide, les hommes de Thierry Anti sont allés cueillir un premier trophée qui leur tendait les bras. Non pas que Toulouse ne l’aurait pas mérité au terme de cette campagne, mais trop diminués par les absences de Danijel Andjelkovic, Jérôme Fernandez et Pierrick Chelle, les Haut-Garonnais partaient tout de même avec un sacré handicap. Tout le contraire du « H » donc, qui, après s’être offert Sélestat en 1/8, Paris en ¼ et Cesson en ½ disposait de toutes ses forces. Et d’une expérience de deux finales perdues (Coupe EHF et Coupe de la Ligue, saison 2012/2013) depuis son accession à l’élite depuis 2008 qui aura aussi pesé dans la balance dans les moments plus tendus de la rencontre. Notamment au retour des vestiaires quand Toulouse se sera sérieusement rebiffé (16-15 à la 42’). Car avant cela, les Ligériens avaient déroulé la partie quasi parfaite, prenant d’entrée les affaires en main (4-1 à la 6’) grâce à un Nicolas Claire d’entrée présent et bien épaulé par Jorge Maqueda et Mathieu de la Bretèche. Ce premier break, les hommes de Thierry Anti allaient le conserver et le bonifier au fur et à mesure des minutes. Matias Schultz sortait quelques ballons, la défense grattait des ballons et les ailiers se régalaient en contres (8-4 à la 17’ puis 10-5 à la 21’). Là, on se disait déjà un peu que le « H » avait un premier pied sur le podium. D’autant que dans le sprint final du premier acte, la note s’alourdissait un peu pour les hommes de Toni Garcia (14-8 à la 30’).
Pourtant au retour des vestiaires, le coup de feu venait bien du Fenix qui allait passer un 2-7 monstrueux dans le sillage des performances surnaturelles de Wesley Pardin (9 arrêts à 40%), impérial dans les cages, et d’une triplette Morency/Porte/Ilic en très grosse chaleur. Au tournant de la 42’, le match était donc complètement relancé. Nantes, anesthésié, semblait perdre ses moyens et s’en remettait à des solutions un peu faciles en laissant la charge de tirs parfois sans conviction à Jorge Maqueda. Fait rare, on voyait même Alberto Entrerrios s’agacer. Pourtant, petit à petit, en revenant sur les basiques, le « H » a tenu dans la tempête toulousaine grâce notamment à son indéfectible soldat Mahmoud Gharbi (joueur du match), monstrueux en défense, qui se démultipliait tant et tant qu’il pouvait. En attaque, Valero Rivera (7 buts) et surtout Mathieu de la Bretèche (4/4 à 100%) trouvaient des solutions, bien aidés par Jorge Maqueda (6 buts). La fin de match était ultra tendue mais le « H » ne pouvait plus laisser filer ce titre. Toulouse baissait un peu de rythme après avoir tout donné pour revenir. Et depuis le podium puis sur le terrai, Nantes pouvait communier avec ses supporters venus en masse ! Thierry Anti et ses hommes, dans le dernier carré de la Coupe de France, peuvent même rêver d’un doublé…
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