Mathématiquement pas encore sauvés, Créteil et Cesson ne sont pourtant pas loin de leur objectif de cette fin de saison, à 5 étapes du baisser de rideau. Les visiteurs n’ont d’ailleurs besoin que d’une victoire (cette semaine ?) - ou d’une défaite de Sélestat - pour être définitivement tranquilles. Alors c’est plutôt détendus qu’ils risquent de se présenter sur le parquet des Ciel et Blanc, un poil plus sous pression, en raison de leurs quelques blessés absents (Remili, Minel notamment), mais avec toujours 7 points de mieux que les Alsaciens. On risque donc d’assister à un match plutôt intéressant entre deux équipes aux particularités opposées mais qui évoluent dans des registres très collectifs. Les hôtes sont ainsi plutôt du genre à miser beaucoup sur l’attaque (5e de D1 avec 591 buts inscrits) avec Hugo Descat en chef de meute (122 unités) tandis que les visiteurs peuvent se targuer de posséder la 2e meilleure défense de D1 (544 buts encaissés) avec un gardien, Kévin Bonnefoi qui fait des étincelles depuis qu’il doit assumer seul la charge en raison de la blessure de Mickaël Robin. Sans Skatar, opéré ce lundi de la cheville, mais avec le retour de Romain Briffe, les Bretons partent un peu favoris d’autant qu’ils n’ont jamais perdu face aux Franciliens (6V, 1N).
Toujours en course pour la 3e place, Chambéry n’a plus le droit à l’erreur et doit compter, par ailleurs, sur des faux-pas de ses adversaires directs Saint-Raphaël et Dunkerque pour passer devant. Alors, à l’occasion de cette réception d’Aix, les Savoyards risquent d’être au taquet face à des Provençaux, quasi sauvés, mais qui cherchent toujours à obtenir leur meilleur classement en D1. Face à Timothey N’Guessan, propre avec les Bleus cette semaine, et ses partenaires, le PAUC devra sortir son meilleur handball pour prendre les 2 points de la gagne. Nettement battus à l’aller (26-31), les partenaires de Mickaël Illes (82 buts) ont les atouts pour y parvenir grâce à la 6e attaque de D1, mais devront d’abord être costauds en défense (10e de l’élite), leur point le plus faible même si leur paire de gardiens sait sortir de grande partie et que Luka Karabatic abat un très gros boulot en patron de la muraille aixoise. Un match pas si simple que ça pour les hôtes.
Finalement remontés à la 7e place du classement après une reprise hivernale en dents de scie, les Tremblaysiens n’ont plus grand’chose à jouer d’ici la fin de saison mais veulent se faire au maximum plaisir avant un bon bouleversement de leur effectif. Alors quoi de mieux que d’accrocher un maximum de belles prises à son tableau de chasse ? Sur le parquet de Dunkerque, battu avec autorité à l’aller (27-24), les hommes de David Christmann auront l’occasion de faire un vrai coup d’éclat qui pourrait bien relancer la course au haut de tableau. Capables du meilleur comme du moins bien, le TFHB sera donc difficile à aborder pour les Nordistes qui attaquent un sprint final compliqué avec des confrontations face aux 3 autres équipes du Top 4… Cette réception ne doit donc pas être manquée sous peine d’être clairement sous pression pour la suite. La meilleure défense (524 buts encaissés) devra démontrer toutes ses compétences pour stopper un groupe qui a de multiples scoreurs (Matthieu Drouhin, Romain Ternel, Audray Tuzolana) capables de s’enflammer. Le combat au pivot entre Mohamed Mokrani et Rémi Salou devrait d’ailleurs être très intéressant.
Avec un peu plus d’un pied déjà en Pro D2, Istres n’a plus grand espoir de rester dans l’élite. Sauf celui qui consiste à se dire que mathématiquement, c’est encore possible puisque l’adversaire du jour, Toulouse est à 8 longueurs et qu’ils restent 10 points en jeu. Mais après ce match, si la défaite est encore au rendez-vous pour les hommes de Gilles Derot, le sort en sera jeté. Alors s’il faut une remontée fantastique, elle commence forcément sur cette réception. Pour Toulouse, il ne faut pas jouer à se faire peur car si Istres semble trop loin, c’est bien la menace Sélestat (à 4 points) qui plane encore au dessus des têtes haut-garonnaises. Sur le terrain du dernier, les partenaires de Valentin Porte doivent donc se mettre à l’abri et prendre 2 points plus qu’importants pour se donner de l’air. Pas évident quand on sait que les hôtes s’étaient imposés au Palais des Sports d’une petite longueur (29-30). La pression est donc forte sur les épaules des hommes de Toni Garcia.
Ce déplacement de Nîmes à Sélestat est un peu le match de la peur cette semaine. En effet, les deux équipes sont loin d’être maintenues en D1, même si les visiteurs possèdent tout de même 5 longueurs de mieux que leurs hôtes, les premiers relégables avec 10 unités. Dans tous les cas, ce sera forcément un tournant pour les Alsaciens qui doivent tout donner pour espérer rester dans l’élite et possèdent tout de même un calendrier jouable dans cette optique avec 4 rencontres sur 5 face à des équipes de 2e partie de tableau d’ici la fin d’exercice. En cas de succès, les hommes de Christian Gaudin relanceraient complètement la lutte pour le maintien surtout si les autres résultats leurs sont favorables. Pour Nîmes, après deux défaites face à Nantes et Montpellier, c’est le moment de resserrer les rangs et de montrer jusqu’où ce collectif peut aller. Les 3 prochains matchs sont clairement abordables (Sélestat, Istres puis Aix) avant une fin plus compliquée (Chambéry et Cesson). Il faut donc que la 7e attaque (590 buts marqués) emmenée par Guillaume Saurina (95 unités) frappe fort face aux partenaires de l’indispensable Snorri Stein Gudjonsson (107 buts). Un match à suivre de près d’autant qu’à l’aller la Green Team s’était largement inclinée (26-32).
Décroché dans la course au podium, mais déjà titré en Coupe de la Ligue et qualifié pour la Coupe EHF, Nantes va être un poison d’ici la fin de saison. Les hommes de Thierry Anti vont en effet pouvoir jouer libérés et donc être d’autant plus dangereux pour leurs adversaires. A commencer par Saint-Raphaël qui peut perdre très gros sur cette réception. Les hommes de Joël Da Silva entament en effet une série de 5 matchs avec 3 énormes sommets face à Nantes donc, mais aussi Paris et Dunkerque lors des 25e et 26e journées. Ils n’ont donc pas vraiment le droit à l’erreur dans le combat à distance qu’ils mènent face à Dunkerque. Désormais sans Morten Olsen, parti il y a quelques semaines, les Varois ont démontré qu’ils avaient de la ressource et suffisamment de talents pour pallier les accrocs qui se présentaient à eux. Appelé de dernière minute, Adrien Dipanda a été resplendissant pour sa première avec les Bleus la semaine passée et devrait être d’autant plus motivé, Raphaël Caucheteux (162 buts) continue d’assurer un énorme abattage partout sur le terrain tandis que les Aurélien Abily, Slavisa Djukanovic et autres Arnor Atlason ne donnent pas leurs parts au chien pour porter la 3e attaque (642 buts inscrits) vers les sommets. Pour le « H », la clef résidera dans la motivation du collectif à pousser dans ses retranchements les pensionnaires du Palais des Sports JFK. Rester dans la roue pour attendre le bon moment et passer devant sera une des possibilités des partenaires de Nicolas Claire.
Ils y sont. Après des semaines et des mois de lutte à distance, Montpellier et Paris vont de nouveau s’affronter pour une partie qui s’apparente à une petite finale. Certes tout ne sera pas joué en fonction du résultat, mais on en saura clairement plus après les 60’ de jeu. Devant avec 3 points de plus, le MAHB peut en effet s’offrir un écart très confortable sur son dauphin qui pourrait lui, réduire le break des locaux à -1. Quand on se souvient du match aller qui avait tourné à la démonstration pour le PSG Handball (36-20), on se dit clairement que les Héraultais ne peuvent en rester là. Et surtout se souvenir d’une phrase de Patrice Canayer en début de saison, après l’élimination de son équipe au Trophée des Champions : « l’important sera de battre cette équipe au bon moment ». Celui-ci est indéniablement venu et quand on voit la progression démontrée par les Montpelliérains depuis des mois, on peut être certain que le combat sera plus équilibré. Paris devra d’ailleurs se passer de William Accambray (rupture des ligaments du genou droit) et n’aura pas un Xavier Barachet à 100%. Un choc de titans entre la 2e attaque et la 3e défense côté hôtes face à la 1ère attaque et 5e défense côté visiteurs. Encore une fois, les stars Michaël Guigou, Diego Simonet ou encore Dragan Gajic ainsi que Mikkel Hansen, Luc Abalo ou encore Thierry Omeyer seront à surveiller de près. Un très grand moment à ne pas manquer !