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A la découverte de... Yvan Gérard

LNH - Publié le 28 septembre 2015 à 10h20
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Chaque semaine, la LNH vous invite à aller à la rencontre de l’un de ses acteurs les plus en forme du moment. Ce lundi, place à Yvan Gérard, le frère de Vincent, qui dispute sa deuxième année en Division 1 du côté d’Aix.

Tout vient à point… Agé de 26 ans, Yvan Gérard ne dispute que sa deuxième saison en Division 1. Mais l’ailier gauche, septième meilleur buteur lors de l’exercice précédent avec 135 buts et d’ores et déjà dans le Top 20 cette année, n’a pas vraiment eu besoin d’une période d’adaptation au sein de l’élite française. Le jeune frère de Vincent, gardien international du MHB, a en effet débarqué avec un solide bagage, sûr de ses forces. "J’aurais préféré jouer en Division 1 avant, c’est sûr. Mais à mon poste, il n’y a pas forcément beaucoup d’opportunités. Je savais qu’il fallait que je me trouve un club avec lequel monter, puis me faire remarquer", explique-t-il.

Formé comme son frère dans le club familial, à Metz, le jeune Yvan est passé par Billère et Vernon avant de connaître la montée l'accès à l'élite avec Istres. Pendant ce temps, son frère s'était depuis quelques temps installé au plus haut niveau du côté d’Istres, Dunkerque et désormais Montpellier. "J’ai toujours été un peu déçu pour lui, car il marquait beaucoup de buts en D2, et il n’avait pas l’opportunité de montrer ce qu’il valait en Division 1, raconte le portier. C’était parfois difficile car moi je connaissais la D1, mais je ne pensais pas qu’il le méritait moins que moi. Mais on a eu des parcours différents, et tout est une question d’opportunités. C’est bien qu’il ait réussi à se montrer avec Istres."

"Capable de marquer beaucoup de buts"

Une première saison réussie qui lui a permis d’obtenir des contacts, qui se sont finalement concrétisés chez le voisin aixois. "Bien qu’il soit Lorrain, et moi Alsacien, je suis ravi de l’avoir vu nous rejoindre, sourit Marc Wiltberger. C’est quelqu’un qui a pris son temps. C’est déjà un bon joueur, mais je pense que si l’on parvient à lui apporter les 30% qui lui manquent, il peut devenir un très très bon joueur." Des axes de progression déjà identifiés. "Je pense qu’il y a déjà la défense", concède Yvan Gérard. "En général, pour la défense, un ailier est souvent associé à catastrophique", confirme son coach.

De l’autre côté du terrain, le chantier est différent. "C’est quelqu’un qui a déjà une très bonne gamme de tirs, qui a confiance en lui. Il est capable de marquer beaucoup de buts", estime son frère. "Pour le moment, il a un profil d’ailier buteur, ce qui est déjà très bien. Mais dans ce cas, à l’instar de Dragan Gajic, tu es obligé d’être à 90%. Moi je pense qu’il peut aspirer à mieux, qu’il peut plus participer au jeu", explique Marc Wiltberger. "J’ai envie d’avoir un peu plus d’influence sur le jeu, abonde l’intéressé. Après je dois aussi bosser sur les détails, et notamment mieux gérer les moments importants."

Le dilemme du chabala...

Un travail et un chemin vers plus de professionnalisme qu’il pourra effectuer sous la coupe de Jérôme Fernandez, son capitaine du côté du PAUC. Un club dans lequel il s’est vite intégré. "Il me fait parfois penser à un conseiller du rayon camping de chez Decathlon, avec ses cheveux pas coiffés et son air un peu roots, rigole son entraîneur. Mais une fois sur le terrain, on voit qu’il a envie de handball, qu’il branche assez facilement. Il a vite trouvé sa place, ce qui est facile quand tu as sa nature conciliante, et surtout quand tu es un bon joueur." Un bon joueur qui s’installe donc peu à peu en Division 1… où il peut désormais croiser la route de son gardien de frère.

"On n’a pas encore l’habitude, mais ça commence à venir, remarque Yvan Gérard. C’est plus embêtant pour nos parents qui ne savent pas sur quels pieds danser." Les deux frangins, habitués aux bagarres d’enfants - "Mais c’est fini désormais, je suis trop costaud pour lui", glisse Yvan - n’hésitent donc pas à se chambrer avant la rencontre. "Vu nos caractères, c’est inévitable", confirme l’ailier. Ce dernier n’a en revanche pas encore réussi à placer son fameux chabala. "J’attends le moment où il osera le faire, prévient Vincent. En tant que grand frère je lui ai conseillé de ne pas le faire. On verra s’il m’écoute. Pour le moment il a fait le bon choix, mais je sais qu’il résiste très peu à la tentation…" Prochain rendez-vous le 7 octobre prochain, du côté de Montpellier…