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A la découverte de... Dylan Garain

LNH - Publié le 26 septembre 2017 à 15h01
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Avec 10 buts inscrits en deux journées, Dylan Garain a fait des débuts remarqués sous les couleurs de Dunkerque. Formé à Paris, l’arrière gauche veut désormais confirmer.

Surpris le grand frère ? Lorsque l’on demande à Sébastien Garain son regard sur le début de saison du petit frère, Dylan, l’ancien pivot de Saint-Raphaël avoue avoir été bluffé. "Je ne m’attendais à ce qu’il commence comme ça, qu’il soit déjà aussi bien intégré", reconnaît celui qui compte plus de 10 saisons de Lidl Starligue sous les couleurs du SRVHB. De neuf ans son cadet, le frangin a en effet impressionné pour ses débuts sous les couleurs de Dunkerque, avec 10 buts inscrits en deux rencontres. "Je me sens bien dans cette équipe, et du coup je fais ce que j’ai l’habitude de faire. Pour le moment ça fonctionne", sourit le principal intéressé. 

Ce savoir-faire, c’est un bras et un poignet de feu, capables d’envoyer quelques missiles bien trop difficiles à lire pour les gardiens. "Il a du jump, un super bras et une belle gamme de shoot. Que ce soit de près ou de loin, en suspension ou en appui, ça part très fort, décrypte son frère. Ce sont des qualités qu’il a toujours eu." Pourtant, Dylan Garain, plutôt à l’aise balle au pied à l’époque, ne débute le handball qu’à l’âge de 14 ans. "Je voyais mon frère à la télé faire du handball alors j’ai eu envie de m’inscrire", se souvient celui qui signe sa première licence à l’Etoile de Morne-à-l’Eau, avant de rapidement intégrer le pôle Espoirs de Guadeloupe. 

Dylan, ici avec Benoît Kounkoud et Dika Mem, est passé par toutes les équipes de France Jeunes.

Pas de duel avec le grand frère

C’est là, lors d’un tournoi interpôles, qu’il est repéré par le duo Maxime Spincer/Thierry Perreux, qui lui propose d’intégrer le centre de formation de Paris. Ce qu'il accepte. Sur place, il est accueilli par le petit noyau guadeloupéen du groupe. "Je connaissais déjà Jordy Jacoby ou Steve Marie-Joseph donc ça n’a pas été trop difficile". Le grand frère est également prêt à dégainer ses conseils et autres avertissements. "Je suis plus posé que lui et j'ai pu le conseiller, l’orienter, notamment sur l’hygiène de vie. A Paris les tentations sont nombreuses, glisse Sébastien, également mis à contribution lorsque Dylan se blesse gravement au genou droit lors du Mondial U19, en août 2015. Je suis passé par ce genre de blessure, j’ai pu lui dire de ne pas lâcher, de s’accrocher. Au final, il a été très sérieux dans sa rééducation pour revenir assez vite."

Crédit: Facebook USDK

Un retour qui ne suffit néanmoins pas à convaincre Noka Serdarusic de l’intégrer dans la rotation de son luxueux effectif. Après un an et demi à ronger son frein en réserve, l’arrière gauche se décide à répondre aux appels du pied de Patrick Cazal, à Dunkerque. "Il me suivait depuis quelques temps déjà. Alors quand j’ai appris que Jeff M’Tima avait signé là-bas, je n’ai pas hésité", souffle celui qui est prêté pour la saison par son club formateur. "Dunkerque c’est un bon choix, approuve le grand frère. Avec un entraîneur comme Patrick Cazal, il ne peut que progresser. Il va notamment pouvoir travailler sur le plan défensif, qui est une grande spécialité là-bas. C’est une bonne chose."

De son côté, le petit frère a conscience du chemin à parcourir, et garde son rêve dans un coin de la tête. "Je veux continuer à progresser pour, pourquoi pas, un jour retourner à Paris. C’est quelque-chose qui me fait rêver, jouer dans cette équipe, avec ces joueurs-là", souffle-t-il. Avant cela, il y a un rêve que le jeune Dylan n’a pu réaliser, celui de jouer face au grand frère, désormais joueur d’Antibes, en Nationale 2. "C’est un peu la loi du sport de haut niveau… Mais il vallait mieux pour lui", rigole Sébastien. Pas de quoi impressionner le frangin, qui dégaine dans la foulée: "Tant mieux pour lui oui ! Il savait ce qui allait l’attendre sur le terrain !" On ne saura malheureusement pas lequel des deux aurait impressionné l'autre...

Benoît Conta