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"La Biélorussie manque d'expérience mais ça va venir..."

LNH - Publié le 15 janvier 2018 à 16h39
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Alors que la France doit affronter la Biélorussie, ce mardi, c’est au tour d’Artsem Karalek de nous faire découvrir le handball biélorusse.

"Nous sommes une jeune équipe"

« Lorsque nous sommes arrivés sur cet Euro, nous avions un seul objectif, ce premier match face à l’Autriche. On savait qu’il fallait gagner ce match pour avoir une chance de passer au tour principal. C’est ce qu’on a fait, pour avoir ensuite un match difficile face à la Norvège. Mais je pense que ce fut aussi un match difficile pour eux... Maintenant, on va affronter la France et l’Autriche va affronter la Norvège. Logiquement, et si tout va bien, les Autrichiens devraient s’incliner et notre objectif sera atteint. 

Nous sommes une jeune équipe puisqu’on a une dizaine de joueurs qui ont autour de 22-23 ans. C’est notre troisième grande compétition avec cette nouvelle équipe. On ajoute ici et là des joueurs et on continue à progresser. Il nous manque juste un peu d’expérience mais ça va venir. Pour ma part je suis 2e capitaine et j’ai du coup été capitaine face à la Norvège puisque Barys Pukhouski n’était pas là. Ce fut une belle expérience. J’ai voulu parler un peu aux arbitres mais ils m’ont vite fait comprendre qu’ils n’étaient pas très d’accord ! (sourire) »

"Un championnat beaucoup trop petit"

Pour ce qui est de notre championnat, c’est une situation très difficile. On peut dire qu’il n’y a que deux clubs: le Meshkov Brest et le SKA Minsk. La première équipe joue en Ligue des champions, la deuxième, mon ancien club, joue la Coupe EHF. Derrière ça, c’est très compliqué pour les autres équipes. Il n’y a pas d’argent. Il y a à peine 4 équipes derrière et au final ça donne un petit championnat en plusieurs phases. C’est beaucoup trop petit. En France il y a 14 équipes, ça n’a rien à voir. 

C’est pour cela que les joueurs partent de plus en plus. Dans notre sélection, on des joueurs qui jouent en Roumanie, d’autres en Ukraine, et puis moi qui joue à Saint-Raphaël. Je sais qu’il y a encore 2-3 joueurs qui doivent quitter le pays la saison prochaine. C’est mieux car quand tu joues dans un grand championnat comme la Lidl Starligue, lorsque tu reviens en équipe nationale tu peux apporter toute ton expérience. »

"Mes six premiers mois en France furent difficiles"

« Pour ma part j’ai choisi Saint-Raphaël car je souhaitais jouer à terme dans un très grand club. Mais je suis jeune et il me fallait passer par un intermédiaire. J’ai choisi un club qui est une top équipe en France, mais pas encore en Europe. Ca m’a aidé à progresser et la saison prochaine je serai à Kielce. Pour ce qui est de mon arrivée en France, je dois dire que les six premiers mois ont été très durs. C’était une nouvelle vie, de nouveaux repères à prendre dans un nouveau championnat. Mais désormais je peux dire que tout va bien. J’aime vraiment le soleil ici… et les entrecôtes !  (rires).  

Pour ce qui est du match face à la France, je vais jouer contre Adrien Dipanda et Raphaël Caucheteux. On s’est un peu branchés dans l’hôtel lorsque l’on s’est croisés. (sourire) L’équipe de France est une grande équipe mais je les ai prévenus de faire attention. (sourire) Je vais notamment croiser un peu plus « Dip ». Je dois dire qu’il a été impressionnant depuis le début de la compétition. Avant il jouait surtout au poste 2 en défense mais là il joue en 3 et je dois dire que je l’ai vraiment trouvé très fort. »

Benoît Conta, à Porec (Croatie)

Crédit photos: EHF