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L'oeil de FX: "La Suède, si tu la regardes jouer, tu en prends une..."

LNH - Publié le 17 janvier 2018 à 16h41
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Consultant beIN SPORTS tout au long de la saison de Lidl Starligue, François-Xavier Houlet nous livre son regard sur le parcours de l’équipe de France durant cet Euro en Croatie. Deuxième étape ce mercredi après la victoire face à la Biélorussie et en attendant la Suède, samedi.

François-Xavier, un premier mot sur la victoire de la France face à la Slovénie ?
Bien. Le parcours comptable est parfait et les coaches ont eux pu avoir d’autres informations pour la suite. L'équipe a bien abordé le match avec un Vincent Gérard une nouvelle fois très performant. Il y a eu ensuite moins de précision mais ils n’ont jamais été en danger. C'est le principal. 

Place à trois jours de pause, comment gérer cette coupure ?
C’est quelque-chose de très récent dans un Euro. C’est un rythme différent. Une journée comme celle de ce mercredi est vraiment spéciale car tu coupes avec le rythme de la compétition, tu en sors presque. Mais ce sont des garçons habitués à voyager, à jouer tous les jours ou tous les 3 jours. Et c’est la même chose pour tout le monde donc je ne pense pas que ça soit gênant. 

On a pu voir un Michaël Guigou demandeur de temps de jeu, notamment face à l’Autriche…
On parle là de quelqu’un qui se connaît parfaitement. (sourire) J’ai été surpris de le voir sur le terrain, mais s’il sent qu’il lui manque un peu d’explosivité, de confiance ou de précision dans ses déplacements ou ses tirs, il a raison de le faire savoir. On a dans cette équipe des joueurs qui se connaissent parfaitement, qui savent s’adapter, on peut leur faire confiance pour entraîner les autres et éviter un éparpillement. 

"Jesper Nielsen, un pivot très complet"

Samedi, les Bleus ont rendez-vous avec la Suède, et non la Croatie…
Ca décale juste la programmation car ils affronteront bien la Croatie un peu plus tard. Je ne pense pas que ça change quoique ce soit. Comme ça, a priori juste après le match Croatie-Suède, je me suis dit que le tour principal serait exactement comme ce tour préliminaire: si tu gagnes ton premier match, franchement tu es bien. Et je pense toujours la même chose. (sourire) Et puis c’est un adversaire qui ressemble forcément à l’équipe de Norvège. Elle a été inégale avec une défaite en ouverture face l’Islande mais une éclatante victoire face à la Croatie pour finir… Mais on devrait retrouver une Suède qui a été, à mon sens, l’équipe la plus brillante du dernier Mondial. La France s’était imposée en quarts de finale dans des circonstances vraiment favorables (au stade de Lille, ndlr), au forceps, grâce notamment à un très bon Daniel Narcisse… (sourire)

Quel regard portez-vous sur cette équipe ?
Elle est sans surprise dans sa composition avec simplement 2-3 changements, et notamment l’absence d’Andreas Nilsson en pivot. Maintenant c’est une équipe qui joue extrêmement bien au handball, comme la Norvège chez les filles. Si tu les regardes jouer, tu en prends une. En revanche, si tu essaies de détruire cette superbe machine, tu as de bonnes chances de les battre… 

Un mot pour finir sur Jesper Nielsen et Fredric Petterrsson, les deux pivots évoluant en Lidl Starligue ? 
Jesper Nielsen a été très bon face à la Croatie (5 buts, ndlr). C’est quelqu’un que j’ai toujours trouvé très bon, sans être spectaculaire. Il l’était en tout cas en Bundesliga, moins depuis qu’il est à Paris. C’est un joueur complet qui ne triche pas, mais qui manque peut-être d’un peu de vice sur ce poste un peu particulier à niveau international. Après, on a Fredric Pettersson qui est un peu la révélation de ce début de saison à Toulouse. C’est un peu en-dessous Nielsen mais c’est une munition utilisable dans le style pivot suédois qui défend fort. 

Benoît Conta, à Zagreb (Croatie)