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Kiril Lazarov a trouvé sa place

LNH - Publié le 18 décembre 2018 à 14h10
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Personnage majeur du bon début de saison de Nantes, Kiril Lazarov a pleinement trouvé sa place au sein du jeu du « H ». A 38 ans, l’arrière droit macédonien a d’ores et déjà acté une prolongation de contrat de deux saisons.

Ce n’est pas au vieux singe que l’on apprend à faire des grimaces. Il y a un peu plus d’un an, l’arrivée de Kiril Lazarov à Nantes était encore accompagnée de points d’interrogation. Un statut de star pas forcément dimensionné pour intégrer le vestiaire nantais, un style difficile à assimiler au sein du projet de jeu, la barrière de la langue… Les questions fleurissaient. En vieux sage, le Macédonien, lui, savait qu’il faudrait un peu de temps. "Je sais que je dois entrer dans cette équipe étape par étape, nous disait-il en début d’exercice. Je dois encore prendre un peu de temps pour apprendre le français, car pour vivre dans une équipe, c’est important de parler la même langue."

Un an plus tard, les interrogations ont disparu. Auteur d’un début de saison en tout point réussi, la légende venue de Barcelone a su pallier à la longue blessure d’Eduardo Gurbindo, tout en prenant une place grandissante au sein du jeu ligérien. Demi-centre sur les séquences à 7 contre 6, le Macédonien est incontournable au sein de la rotation mise en place par Thierry Anti. "L'an dernier, j'ai été blessé deux fois et je ne parlais pas un mot de français au début, c'était difficile pour communiquer avec mes coéquipiers et mes entraîneurs, note le joueur dans les colonnes de L’Equipe. Aujourd'hui, je me sens bien et j'ai beaucoup plus de temps de jeu, ce qui me permet de montrer mes qualités."

A Nantes jusqu'en juin 2021

Des qualités de tir hors-norme pour un joueur loin des prouesses physiques de son homologue Olivier Nyokas, mais si précis à l’heure de faire parler son poignet. Des qualités de lecture du jeu, également, qui font de lui l’un des grands bonhommes du début de saison nantais, qui accueille Paris, ce jeudi, avec la possibilité de terminer champion d’automne. Des qualités qui n’ont pas non plus laissé insensibles les meilleurs clubs européens, alors que son contrat se terminait en juin prochain. Paris, mais aussi Veszprém ont ainsi tâté le terrain. "Franchement, j’ai été surpris à 38 ans de recevoir autant d’offres. Je ne peux pas mentir sur les noms, on a effectivement parlé avec le PSG", glisse le joueur, dans les colonnes de Ouest-France. Mais ce sera bien à Nantes que le meilleur buteur de l’histoire la Ligue des champions passera la barrière des 40 ans. 

Une longévité rare chez les joueurs de champs. "Si on ne regarde pas l’âge mais la fréquence des blessures et le niveau auquel il évolue, il n’y avait aucune raison que l’on ait peur de le signer deux ans. Le terrain parle de lui-même. C’est un excellent joueur et il nous le prouve match après match depuis le début de saison, tout autant qu’il nous l’a prouvé en fin de saison dernière", justifie Gaël Pelletier, le président du H, toujours chez Ouest-France. De son côté, le joueur laisse paraître son bien-être sur les bords de l’Erdre. "Vous savez, c’est un privilège d’être ici et de jouer tout le temps dans une salle pleine, devant 5 990 spectateurs", conclut-il. Sûr qu’il profitera tout autant des 10000 spectateurs attendus au Hall XXL, jeudi… 

Be. C.