"Pierre Montorier ? On l'appelait le boucher de Créteil !"

LNH - Publié le 19 avril 2018 à 08h58
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Au tour d'Antoine Ferrandier de nous conter son parcours avec Créteil, un club qu'il fréquente depuis sa plus tendre enfance.

Ma première licence

"C'était à l'âge de 6 ans, au mini-hand. Je suis né à Créteil et je vis ici depuis tout petit donc c'était logique que je choisisse Créteil. J'ai fait toutes mes classes au club. Quand je suis rentré au centre de formation, j'ai eu des opportunités d'aller ailleurs mais je n'ai pas hésité. C'est à Créteil que j'ai commencé, c'est à Créteil que j'ai toute ma famille. C'est mon club de coeur."

Mon meilleur ami au club

"Dans le staff il y a déjà Marvin Rosemond, qui est mon meilleur ami depuis tout petit. Il entraînait avec moi dans les catégories jeunes jusqu'à l'an passé. Cette saison il a dû changer de club pour des raisons de diplômes. Après, pour ce qui est des joueurs, je dirais les joueurs de la génération 92. Je ne veux pas citer de noms car on ne peut pas non plus dire que ce sont des meilleurs amis, mais ce sont des gars avec qui on a tout traversé et avec qui on a tissé des liens forcément forts. On a joué ensemble 7,8 ou 10 ans donc forcément, ça rapproche." 

Mon premier entraînement avec les pros

"Je m'en souviens très bien. (sourire) C'était avec Dragan Zovko. Et à cette époque, Créteil était très mal barré au classement et il y avait eu un changement d'entraîneur. Dragan essayait de d'imposer de la rigueur et sur cet entraînement on ratait vraiment beaucoup de shoots. Du coup il a décidé, sur un exercice de contre-attaque, qu'au premier tir raté, l'entraînement était terminé. J'avais du coup réussi ma première contre-attaque sur Venio Losert. J'étais très content mais j'ai ensuite raté mon tir sur le gardien du centre de formation. Du coup mon entraînement s'est arrêté et c'est sans doute pour ça que je m'en souviens aussi bien. (rires)" 

Mon premier but avec les pros

"C'était lors de mon premier match, à Nîmes (en octobre 2011, ndlr). J'avais eu 2-3 minutes de temps de jeu en fin de match puisqu'on avait gagné (30-36). J'avais pris l'intervalle entre le 1 et le 2 et j'avais marqué. Un but qui n'avait rien de spécial mais c'est forcément marquant. J'avais profité d'une blessure du demi-centre à l'époque et l'entraîneur avait décidé de m'emmener à Nîmes." 

Mon premier contrat pro

"C'était à l'issue de mes années au centre de formation. J'avais 20 ans à l'époque. Cela faisait une année déjà que je m'entraînais avec le groupe pro. J'ai finalement suivi mes compères nés en 1992 pour signer moi aussi mon contrat pro. C'était vraiment top de signer dans le club avec qui j'avais tout connu."

Le meilleur joueur passé par le club

"Je vais en citer deux. A mon poste je vais dire Uros Mitrovic. C'était le demi-centre de l'équipe 1 quand je suis arrivé au centre de formation. Je rêvais d'atteindre son niveau. Après il y a Rafa Baena. C'est le pivot qui joue désormais à Löwen. Quand tu jouais avec lui c'était magnifique. Il m'ouvrait tous les espaces, il monopolisait toute la défense. C'était hyper facile de jouer avec un pivot comme ça." 

Mon coach le plus marquant

"Au club, je citerais Franck Chupin que j'ai longtemps cotoyé et avec qui j'ai beaucoup appris. Après je souhaite également citer Pascal Pierson que j'ai croisé au Pôle. Sur la variation de ses séances, sur ce qu'il pouvait apporter sur et en dehors du terrain, c'est quelqu'un qui m'a fait beaucoup avancé dans le handball. Si j'en suis là c'est en grande partie grâce à lui." 

Mon meilleur souvenir

"Il y en a pas mal. Déjà il y a cette saison que l'on a fini invaincue en Proligue, en 2013/2014. On avait une super équipe, on s'entendait super bien, on jouait hyper relâchés. On avait réussi à créer un super état d'esprit. Après il y a aussi le fait d'avoir pu jouer la Coupe d'Europe avec le maillot de mon club formateur. Ca n'a pas duré longtemps mais c'était sympa à vivre. J'aimerais bien revivre ça mais il va falloir que la situation s'améliore vite. (sourire)" 

Mon pire souvenir

"Forcément les descentes. Celle de l'année dernières a vraiment fait mal car on descend pour quelques buts de goal-average. Avant la dernière journée on était maintenus, puis on gagne le dernier match mais on ne passait plus au goal-average. C'est une situation particulière et désagréable à vivre. Ce fut une grosse déception et aujourd'hui on se retrouve à vivre une saison bien difficile. Ce sont des enchaînements un peu durs à vivre."

Ma plus belle anecdote

"Je'ai envie de passer un petit clin d'oeil à Pierre Montorier. On l'appelait "le boucher de Créteil". Une semaine on l'a branché là-dessus à tous les entraînements et sur le match il se fait ouvrir l'arcade et a joué avec son gros bandeau de strap' sur le front. On avait bien rigolé. (sourire)" 

Be. C.

 

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