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Kavticnik: "Si tu veux gagner une médaille, il faut les battre..."

LNH - Publié le 26 janvier 2017 à 09h45
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Alors qu’il évolue en France depuis 2009 et qu’il est très proche d’un certain Nikola Karabatic, Vid Kavticnik va vivre une demi-finale de Mondial forcément spéciale face à l’équipe de France, ce soir, du côté de l’AccorHotels Arena.

Vid, êtes-vous satisfait d’être ici, en demi-finales ?
L’objectif c’était les quarts de finale donc oui. Là cette demi-finale c’est du bonus. Maintenant on va aller chercher la médaille.

Vous allez affronter l’équipe de France, est-ce spécial pour vous ?
Oui. Déjà je pense que l’on va vivre un match dans une atmosphère extraordinaire. Ce sera déjà particulier. Après j’ai plein d’amis dans le camp d’en face c’est vrai, mais j’espère juste qu’à la fin on sera juste plus contents qu’eux (sourire). 

En quoi cette équipe de Slovénie a-t-elle progressé depuis les deux matches amicaux avant le Mondial ?
C’était deux matches de préparation déjà. On n’était pas encore tout à fait en place, on a changé beaucoup de choses: des joueurs sont partis, remplacés par de jeunes joueurs. Pour eux c’était tout nouveau. Il y a des joueurs qui sont très fans de Nikola (Karabatic) par exemple alors c’était la première fois qu’ils jouaient contre lui et c’est particulier. (sourire) Maintenant on a fait une bonne compétition et ça sera un autre match. 

Crédit: France Handball 2017

Qui sont les fans de Nikola ?
(sourire) Il y en a pas mal je ne peux pas dire de nom ! Mais c’est normal aussi !

Pour vous, est-ce également particulier de jouer face à l’un de vos meilleurs amis ?
On a pris l’habitude maintenant. Au début c’était un petit peu bizarre car on a joué 8 ans ensemble et jouer l’un contre l’autre ça change un peu. Mais maintenant c’est entré dans la normalité on va dire. 

"A chaque poste, il y a un joueur qui est l’un des meilleurs au monde"

Qu’est-ce qui a fait que vous vous êtes rapprochés à Kiel ?
Je ne sais pas… On a à peu près le même caractère je pense. On a la même façon de penser. On est capable de se dire les choses.

Vous chambrez-vous lorsque vous vous affrontez ?
Oui (sourire). S’il me fait une faute je lui dis un truc, si c’est moi c’est lui qui me parle. C’est normal que chacun veuille tout donner pour son équipe. Ca sera pareil demain.
 

Crédit: France Handball 2017

Quel est votre rôle dans cette équipe ? Vous avez à un moment pris du recul pour mieux revenir…
Il fallait que je prenne un peu de temps pour moi. Je joue pour l’équipe nationale depuis 2001 donc ça fait 15-16 ans. J’ai pris un an de repos, puis je me suis blessé. Ca a duré un an et demi, mais ça fait désormais 4-5 ans que je suis revenu. Et j’espère continuer jusqu’aux Jeux de Tokyo, en 2020.

Parlez-vous beaucoup aux jeunes joueurs ?
Je suis capitaine donc c’est mon rôle. C’est à moi d’aider les jeunes s’ils en ont besoin. J’espère que je le fais bien.

L’équipe de France est presque invincible depuis 2008, quel est son secret ?
Il y a des joueurs extraordinaires au sein de cette équipe… A chaque poste, il y a un joueur qui est l’un des meilleurs au monde. Et il y a un bon entraîneur qui fait qu’ils jouent bien ensemble. En plus ils sont toujours motivés et c’est ça qui est exceptionnel…

Est-ce une équipe qu’il vaut mieux éviter dans un tirage au sort ?
Oui, c’est sûr que c’est mieux de ne pas jouer contre eux en huitièmes ou en quarts. Mais bon, si tu veux gagner des médailles il faut aussi les battre. Tu n’as pas le choix. J’espère que demain on va pouvoir le faire. 

Be. C.