"Ce n’est pas une surprise si je dis que l’on vit un début de saison compliqué." Maxime Gilbert ne se cache derrière son petit doigt à l’heure de jeter son regard sur le début de saison de Toulouse. Avec un seul point au compteur, le Fenix connaît sans doute le démarrage le plus poussif de son histoire. "On a montré de belles choses par moment mais le constat est là, on est à la rue au classement, souffle le demi-centre. On n’a pas gagné un seul match." Avec un seul match nul, à Cesson-Rennes, les Toulousains ont en effet laissé glisser les points entre leurs doigts en se manquant sur les fins de matches de certains duels cruciaux.
"Face à Chambéry (défaite 28-30), on est au contact mais on rate deux contre-attaques pour lâcher le match dans les cinq derniers minutes, démarre Gilbert, avant d’enchaîner. Ensuite on réalise 45 très bonnes minutes face à Montpellier (29-34), avant de perdre un point à Cesson-Rennes alors qu’on est devant tout le match (29-29). Face à Aix (26-24) on cède aussi dans les cinq dernières minutes… Bref, on n’a pas fait un seul match abouti. Il nous manque à chaque fois des petits bouts de match qui font qu’on perd très gros." Des pertes sèches qui se traduisent inévitablement au classement, avec une treizième place, loin des ambitions européennes de début de saison.
Le déclic face à Dunkerque ?
De quoi plomber l’ambiance dans la Ville Rose ? "Il y a des jours plus durs que d’autres, reconnaît le meneur toulousain. Maintenant on fait le dos rond, on a bien compris que ce n’était pas notre période, qu’il y avait ce constat d’échec. Malgré tout je trouve que l’équipe reste investie dans l’entraînement. On reste sur des valeurs d’engagement, de combat, et ça va forcément payer." Deuxième plus mauvaise défense de Lidl Starligue avec près de 32 buts encaissés en moyenne, Toulouse doit-il élever son niveau dans ce secteur ? "Sur attaque placée, je pense que l’on est cohérents, corrige Maxime Gilbert. On est surtout pénalisés sur nos pertes de balle. On a fait des matches à plus de 15 pertes, et ça se transforme en buts faciles pour nos adversaires. On doit mieux tenir le ballon."
Les points d’amélioration sont connus, à l’heure d’aborder une semaine décisive avant la trêve internationale. "Il ne manque pas grand-chose pour inverser la dynamique. Alors, bien sûr, on a vu le calendrier et les duels de décembre face à Ivry, Istres ou Pontault, mais je pense que le déclic peut arriver avant, conclut le demi-centre. On a deux matches cette semaine, face à Dunkerque, en Lidl Starligue, et Cesson-Rennes, en Coupe de la Ligue. Je pense qu’on peut gagner les deux. J’ai confiance en ce groupe. Il y a de bons joueurs, de bons gars et je pense qu’on peut vite retrouver la confiance. A nous de faire le boulot face à Dunkerque qui est une grosse équipe, avec une très grosse défense." Le décollage est à ce prix...
Benoît Conta
