Nîmes, l'Europe dans le viseur

LNH - Publié le 19 février 2019 à 10h52
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Habitué à baisser de pied en deuxième partie de saison ces dernières années, Nîmes compte bien cette fois réaliser une phase retour du niveau de sa phase aller. La qualification pour une Coupe d’Europe sera à ce prix-là.

25 ans. Voilà 25 ans que Nîmes n’a plus vibré pour un parcours européen de l’Usam. Une éternité pour les supporters qui attendent les héritiers d’Alain Portes, Christian Gaudin ou Gilles Derot. "Dans Nîmes, ça commence à pas mal parler de ça c’est vrai. Tout le monde l’a un peu en tête", sourit Quentin Dupuy. Mais figurer parmi le Top 5, condition sine qua non pour décrocher un ticket européen, a un prix, celui de ne pas s’écrouler en deuxième partie de saison, comme lors des derniers exercices. Deuxième après 13 journées en décembre 2017, les Gardois avaient chuté jusqu’au 8e rang six mois plus tard. "C’est frustrant que l’on nous parle de ça, avoue Dupuy. Mais on n’a rien à répondre car ça fait 2/3 ans que l’on s’écroule. A nous de nous révolter."

Battus à la surprise générale la saison passée à Massy pour leur reprise, les hommes de Franck Maurice ont cette fois réussi leur retour, mercredi dernier, en dominant un concurrent direct, Saint-Raphaël (30-28). "C’est un vrai match référence pour nous, estime l’arrière gauche nîmois. Avant le match, on a bien senti que tout le monde était conscient de l’enjeu de ce match, que ce soit les joueurs, le staff ou le public. Jouer au Parnasse nous a d’ailleurs bien aidés à nous préparer avec beaucoup d’intensité." De quoi s’offrir un matelas confortable de 7 points d’avance sur Aix et Saint-Raphaël, ses deux premiers poursuivants. "On sait qu’il n’y aura pas de matches faciles sur cette fin de saison, alors autant l’aborder avec ce matelas", ajoute le joueur de 24 ans. Un démarrage réussi conséquence d’une préparation hivernale modifiée ? 

"Ce que je retiens, c’est qu’on a eu plus de repos qu’à l’accoutumée et que psychologiquement ça nous a fait de bien, analyse Quentin Dupuy. Et puis tout le monde en avait aussi marre de commencer par une défaite. A nous de maintenant réussir à enchaîner à Cesson-Rennes pour ne pas tout gâcher. Il faut se souvenir d’où l’on vient." Un message qui devrait se diffuser facilement au sein d’un groupe soudé, au sein duquel la majorité des joueurs sont assurés de continuer au-delà de la saison en cours. "Le président nous a confortés dans cette idée-là, notamment nous les jeunes, conclut l’arrière. Ce qui fait que tout le monde est concerné et soudé vers cet objectif européen. On a vraiment plaisir à jouer ensemble et je pense que cela se voit." Ne reste plus qu’à le traduire au classement, le 5 juin prochain…

Be. C. 

Crédit photos: PONS / USAM