"Que l'on redevienne les Irréductibles à la Glaz Arena"

LNH - Publié le 13 mars 2019 à 11h15
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A l'occasion de l'entrée à la Glaz Arena prévue ce jeudi lors de la Cesson-Rennes - Istres, dans le cadre de la 18e journée de Lidl Starligue, Sylvain Hochet, le capitaine breton au club depuis près de douze ans, revient sur son parcours.

Ma première licence

C'était en 2007. A la base je jouais au CPB Rennes, j'avais 19 ans et je suis allé à Cesson pour jouer avec la D2. Je jouais au CPB en Nationale 2 en étant surclassé depuis quelques années et le plus haut niveau était à Cesson. David Christmann me suivait puisque j’avais fait une année de Pôle Espoirs et que je m'entraînais avec eux. Et puis c’est un cheminement logique entre les deux clubs. Il y a eu une rivalité à une époque mais les deux entités ont réussi à s'entendre et je pense que c’est mieux comme ça. Maintenant les joueurs peuvent faire Rennes - Cesson, ou l’inverse, selon les besoins. 

Mon premier entraînement avec les pros

En fait, même quand je jouais au CPB, je m'entraînais une fois par semaine avec Cesson. C’était le mercredi soir. J'avais cours au lycée à Rennes et je prenais mon vélo pour m’entraîner avec les pros. Je ne me souviens pas très bien du premier, mais ça se passait plutôt bien je crois. Je n’avais pas de pression: je faisais le sport que j’aimais et c’était un plus pour moi d’évoluer avec des mecs de ce niveau-là. 

Crédit photo: CPB

Mon premier contrat pro

Au début c’était un contrat à 150 euros. Si je regarde un peu les fiches de paie c’était pas trop ça (rires). Après lorsque j'ai signé le vrai, c’était une forme d'aboutissement, forcément. Beaucoup de joueurs espèrent jouer à haut niveau, mais il y a des choix qui sont fait et la carrière avance ou non. Ce qui a été intéressant pour moi c’est que j’ai fait une année de Pôle Espoirs, mais ça m’a vite saoulé. Je ne sais pas si c’était le coach, mais je ne m’y retrouvais pas trop. J’ai décidé d’arrêter mais derrière je savais que je pourrais continuer à m’entraîner à la fois avec Rennes et avec Cesson. Je m'entraînais tous les jours mais c’était un entraînement différent, moins sur l'individuel peut-être. Au final, j'ai pris ce contrat comme une reconnaissance du travail effectué. 

Mon coach le plus marquant

Je vais dire David (Christmann). C’est avec lui que j’ai commencé. Et puis je n'nn ai eu que trois au haut niveau (avec Yérime Sylla et, actuellement, Christian Gaudin, ndlr). Mais je vais garder David car sa manière de fonctionner me convenait, me plaisait. C’était le combat, le combat... et le combat avant tout. Après on voyait. (sourire) C’est bien, ça correspond à ma mentalité. 

Mon meilleur ami au club

J’en ai deux. Il y a Romain Briffe qui est arrivé en même temps que moi à Cesson-Rennes. Depuis il a fait son chemin puisqu’il est à Chambéry. Et puis il y a Rémy Gervelas qui est resté cinq ans au club et qui est devenu un très bon ami. 

Le meilleur joueur passé par le club

Romain Briffe. Un joueur vraiment complet. Je l’ai vu évoluer et progresser. Il était déjà bon, mais il s’est vraiment amélioré. On lui a toujours dit qu’il ne tirait pas assez mais, au final, ça nous allait complètement car il faisait des déclages pour nous. (sourire) Et puis il a vraiment travaillé sur son mental et je le trouve bien meilleur maintenant grâce à ce mental. 

Mon pire souvenir

Je peux en trouver facilement sur ces 2/3 dernières saisons. (sourire) Non mais je vais dire le fait de se faire siffler par notre public à domicile. Les gens ont pu penser qu’il y avait une forme de résignation mais ce n’était pas ça. C’était contre Chambéry je crois, on prend +10 en fin de match et le public a sans doute cru qu’on avait lâché. Alors que non, on avait tout tenté mais ça ne passait pas. Après je les comprends aussi, tu viens voir une équipe qui a la réputation de ne rien lâcher et tu es déçu. Il faut l’accepter et continuer à travailler. 

Mon meilleur souvenir

On a été champion de France en D2. Je crois qu’on avait pas perdu un seul match à la maison. C’est une aventure commune avec les gars. On était sur une grosse dynamique, c’était vraiment bonne ambiance tout au long de la saison. Ca faisait 2/3 ans que le club finissait 3e ou 4e, donc on attendait cette montée. On avait une belle équipe avec des bons joueurs, mêmes s’il n’y avait pas de stars. On a relevé le défi. 

L'entrée à la Glaz Arena

J’entends parler de ce projet de salle depuis bien longtemps donc évoluer à l'intérieur, ça fait quelque-chose. Il va falloir que ce soit vraiment notre maison, chez nous. Il va falloir que l’on redevienne les Irréductibles ici. Jeudi (face à Istres, ndlr), ce sera une belle fête, et il faudra gagner le match car c’est aussi important pour le maintien. Après il ne faut pas se mettre de pression plus que ça. Tout le monde sera derrière nous et il faudra faire le taff. Avec ce projet, on voit que le club évolue, c’est excitant. Maintenant il faut que les résultats soient là, et que l’on ait un état d’esprit conquérant, un état d’esprit de guerrier.