Tour de France - A Istres, cohésion et état d'esprit seront les maitres-mots

LNH - Publié le 24 août 2020 à 17h15
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Après avoir fini onzièmes des deux derniers exercices, Istres aimerait bien regarder un peu plus vers le haut. Il faudra, pour cela, faire preuve d'un état d'esprit et d'une cohésion sans faille.

Remontons un an en arrière. Gilles Derot, l’entraineur d’Istres, venait alors de changer une bonne partie de son effectif, et nous disait que la saison 2019/20 allait surtout servir de tremplin pour les suivantes. “Et l’objectif a été rempli, que ce soit sur le plan du jeu ou de l’organisation du club” se réjouit-t-il aujourd’hui. Avec sa onzième place finale, le collectif provençal a égalé sa performance de la saison précédente. Mais avec 13 points au moment de l’arrêt des compétitions, soit un de moins qu’en 2019/20 mais avec huit matchs en moins, le bilan est globalement satisfaisant. “Ceux qui veulent voir le verre à moitié vide pourront dire qu’on n’était pas loin des derniers. Les autres, dont je fais partie, noteront que nous finissons à deux points du septième. La saison passée, nous avons construit des choses intéressantes qui, avec un peu plus d’assise et d’expérience, auraient pu nous permettre d’aller chercher quelques points supplémentaires” résume Gilles Derot.

Plus de jeu de transition

Les mois de confinement n’ont pas altéré l’enthousiasme de son groupe. “On n’a pas l’habitude de rester éloignés des autres pendant trois mois. A la reprise, j’ai trouvé les garçons précautionneux de ne pas se blesser, tout en étant heureux de partager de nouveau des moments en commun” explique Derot. Son effectif a été renforcé par quatre nouveaux joueurs, tandis que cinq autres ont fait leurs valises, dont l’ancien capitaine Vaidotas Grosas. “On n’aura plus de défenseur exclusif, on va donc pouvoir plus jouer sur le jeu de transition que nous le faisions les années précédentes. On a aussi essayé d’apporter de la percussion sur les tirs de loin, un secteur où on était un peu en difficulté avec la blessure de Nicolas Boschi” explique l’entraineur, qui voit également arriver le gaucher monténégrin Risto Vujacic, les arrières gauches Torben Petersen et Juanjo Fernandez ainsi que le portier Clément Gaudin. Quand on sait la capacité du staff de l’IPH à dénicher de bonnes surprises, à l’image d’Andrea Parisini et de Rasmus Nielsen l’été dernier, on en vient à se demander qui sera la recrue de la saison sur les bords de l’étang de Berre.

"Pourquoi pas nous ?"

Mais que peut espérer tout ce petit monde dans une Lidl Starligue toujours plus relevé ? Si on prend comme postulat les deux points manquants pour atteindre la septième place lors du dernier exercice, peut-on espérer voir Istres atteindre la première partie de tableau l’an prochain ? “Il y a toujours une équipe surprise, alors pourquoi pas nous ? Même si je pense qu’il nous faut garder les pieds sur terre, je sais ce que je peux attendre de mon équipe. Et une place parmi les neuf meilleures équipes du championnat me parait être un objectif pas forcément déconnant” confie Derot.

Revenu aux manettes en 2013 pour son troisième épisode, celui qui cumule onze saisons à la tête de l’équipe istréenne aimerait, déjà, que la saison se déroule normalement. Et dans les temps troublés que nous traversons, pour lui, une chose est sûre : “Après ce que nous avons traversé, les notions de collectif et d’état d’esprit vont être encore plus importantes que d’habitude. Et nous avons fait en sorte de bien nous armer sur ces plans-là. Je m’attends à tout, à un championnat pas comme les autres, à des semaines sans match, et je crois que les équipes qui s’en sortiront sont celles qui feront le plus preuve d’unité.”

 

Kevin Domas