Tour de France - Aix repart sur un nouveau cycle

LNH - Publié le 04 septembre 2020 à 11h56
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Sept nouveaux joueurs, un nouvel entraineur, le PAUC repart d'une page blanche, ou presque, sans changer ses ambitions pour autant.

Il devait arriver à l’été 2021, ça a finalement été un an plus tôt. Thierry Anti est de retour en France, un après avoir quitté le HBC Nantes, pour prendre la tête du Pays d’Aix. “Cette saison au Portugal m’a permis de me régénérer” explique le technicien, qui tenait les rênes du Sporting la saison passée. Mais quand les dirigeants aixois l’ont démarché, au coeur de l’hiver, il n’a pas fallu longtemps pour le convaincre. “Le club veut partir sur un fonctionnement différent, où je tiendrai le rôle de manager sportif. Les agents, le centre de formation, le lien avec l’équipe professionnelle, je vais également m’occuper de tout ça” explique celui qui confesse ne pas avoir trop regardé les matchs de Lidl Starligue pendant son séjour lisboète. “J’avais besoin de couper. Je ne voulais vraiment pas regarder Nantes jouer. Après, quand l’intérêt d’Aix s’est fait plus pressant, j’ai enregistré deux, trois matchs, effectivement.” Mais alors, que pensait-il du PAUC millésime 2019/20 ? “Je ne veux pas juger ce qui a été fait avant, mais j’aimerais que l’équipe joue différemment. Mais pour cela, j’aimerais qu’on me laisse un peu de temps, qu’on ne commence pas à juger au soir de la première journée où on joue le Paris Saint-Germain” continue Anti.

Sept nouveaux joueurs...et le covid

Arriver à la dernière minute, signer son contrat le printemps déjà fini c’est, pour un entraineur, ajouter un handicap de plus. Mais Thierry Anti fait contre mauvaise fortune bon coeur. “Je n’ai pas choisi ni l’équipe, ni la préparation. Je n’ai pas voulu me mêler de tout ça alors que mon contrat n’était pas signé. Mais j’aime cette équipe, je suis très content des joueurs à ma disposition, que je connaissais tous auparavant sauf un [Kristjansson, l’arrière droit islandais, ndlr]. Le seul où j’ai eu mon mot à dire, c’est sur le pivot croate Marko Racic. Les dirigeants étaient en contact avec Rafael Baena, mais pour mettre en place le jeu rapide dont j’ai envie, je voulais un profil qui soit capable d’enchainer des deux côtés du terrain” analyse Anti, qui va devoir faire avec sept nouvelles recrues.

Un effectif grandement renouvelé, un nouvel entraineur, des matchs de coupe d’Europe dès la fin aout, vu de l’extérieur, c’est une course d’obstacles à laquelle participe actuellement le PAUC. “Le pire des handicaps, c’est le covid. On a été lourdement impactés, nous sommes le 28 aout, on a fait que cinq séances de handball. C’est stimulant d’être confronté à l’inconnu, mais là, c’est quand même un peu trop !"

Viser le top 5, et peut-être même mieux

Après avoir terminé sixième la saison passée, que peut espérer le PAUC dans une Lidl Starligue où le club provençal n'a intégré le top 5 qu’à une reprise depuis sa montée, en 2012 ? De l’avis de son nouveau technicien, le championnat sera encore plus dense du fait de l’arrêt prématuré des compétitions la saison passée. “Les équipes qui ont un peu raté leur dernière saison ne vont pas le faire deux fois de suite et, à mon avis, il sera très compliqué d’aller gagner à l’extérieur” explique le meilleur entraineur du championnat 2016/17. “Aix doit essayer d’être européen, donc d’entrer dans le top 5, avant peut-être, d’ici deux ou trois ans, viser le top 3. Le club doit être ambitieux tout en gardant en tête qu'il est dans une période de stabilisation.”

Quoi qu’il en soit, Thierry Anti ne boude pas son plaisir d’avoir été choisi par le président Salomez qui faire du PAUC un club qui compte encore plus qu’actuellement dans le paysage handballistique français : “Il y a beaucoup de travail à réaliser ici, mais le club a un énorme potentiel. C’est très stimulant, personnellement, d’être, en quelque sort, le maitre d’oeuvre d’un tel projet.”

 

Kevin Domas, photos : S. Pillaud