Après avoir été tancée par la Tunisie et avoir brillé contre le Monténégro, le Brésil et l’Argentine, des adversaires en devenir, la France s’est inclinée de deux petites longueurs face à l’Allemagne dans un match qu’elle n’aura jamais pu dominer.
Au terme d’un match de très haut niveau, les Bleus ont terminé leur phase de poule par une courte défaite (30-32). Ainsi dès l’entame de la partie, ce sont les joueurs d’outre-Rhin qui prenaient les choses en main (4-5 à la 7’). Et on sentait cette équipe allemande totalement décomplexée à l’idée d’affronter les doubles tenants du titre. Normal, ils n’étaient pas favoris et n’avaient pas grand-chose à perdre finalement. Aussi, les partenaires du très en forme Michael Haass tentèrent beaucoup et réussirent presqu’autant alors que côté tricolore, on était un peu gauche. Thierry Omeyer tardait notamment à faire ses premiers arrêts dans ses cages, lui qui avait été très précieux lors des 4 premières sorties.
Pourtant, par à coups, les Bleus se donnaient les moyens de revenir. Par Nikola Karabatic (meilleur joueur du match) qui fut encore très bon mais aussi par Luc Abalo, heureux sur son aile, en contre-attaque et aux penalties. Mais le match était vraiment très serré avec toujours ce sentiment que les Allemands, en souvenir de 2007 et de leur dernière victoire sur la France, allaient réussir quelque chose. A la pause, le score était nul (16-16) mais pas les débats.
De retour sur le parquet après la pause réglementaire, on avait l’impression que les Experts étaient encore un peu dans les vestiaires alors que les Allemands accéléraient (16-19). Moins bien en défense, la France subissait donc les assauts répétés de leurs opposants mais ne lâchaient pas pour autant. Pourtant Groetski, Strobel ou encore Schmidt s’en donnaient à cœur joie. Avant le dernier quart d’heure (22-25 à la 45’), les espoirs étaient encore permis pour les récents champions olympiques. Karaboué sortait quelques tirs, Luc Abalo virevoltait mais les Bleus rataient aussi alors que les Allemands restaient d’une constance sereine dans la performance. Au final, dans le money-time, l’égalisation était presque jouable puisque Karaboué stoppait ce qu’on pensait être la dernière attaque des partenaires du poison Oliver Roggisch… mais sa relance était interceptée et il se faisait ensuite crucifié une dernière fois. La France termine 2e de son groupe et devrait affronter l’Islande en 8e de finale.
