Pas dans ses baskets en début de saison puis blessé à l’œil, Sassi Boultif, qui porte désormais des lunettes protectrices pour jouer, a vécu une phase aller compliquée. Mais depuis le retour, il est progressivement monté en régime au point de sortir sa meilleure performance de la saison la semaine dernière. Au grand dam de Chambéry. Avec 8 buts l’arrière gauche algérien a pesé sur les débats et mené Cesson-Rennes à la gagne. Il se livre en exclusivité.
Sassi, Cesson-Rennes a, dans le sillage de Nantes face au PSG, créé la surprise lors de la 18e journée en battant Chambéry. C’est votre meilleur match ?
C’est notre meilleur match à l’extérieur dans tous les cas car on avait été plutôt bien aussi quand on a battu Nantes à domicile (27-25). Ce que l’on voulait c’était absolument montrer un autre visage que face à Montpellier. On n’avait pas déployé assez de combativité. Et là il y a eu une grosse différence. On a fait un match de guerriers.
Cette envie, cette attitude guerrière, c’était indispensable pour s’imposer au Phare ?
Quand tu joues contre un top 5 du championnat, tu es obligé de jouer à bloc. D’aller au maximum de toi-même. Sinon ça ne passe pas. Quand on a été à Dunkerque lors de la 16e journée, on a mis cette intensité en 1ère mi-temps, mais après on a baissé de rythme et on a perdu. Face à Chambéry, on a tenu le coup, on n’a pas baissé de régime.
Clin d’œil du destin, cette victoire était la 100e partie de votre carrière en D1…
Ah, vous me l’apprenez. Et bien on va dire que c’était une belle occasion alors d’autant que le match a été accroché devant l’un des meilleurs publics de France.
A titre personnel, vous avez été brillant avec 8 buts après un début de saison chaotique. Vous êtes de retour ?
Je vis une saison difficile. Quand j’étais à Istres, je scorais beaucoup plus et c’est pour cela que Cesson a voulu que je vienne. Je sortais de ma meilleure saison et là, j’ai très mal démarré. Rien ne fonctionnait et j’ai commencé avec des statistiques catastrophiques. J’ai donc décidé de bosser plus encore avec le préparateur physique pour changer les choses, avoir plus de tonicité par exemple. J’ai alors fait un beau match à Nantes et puis ensuite, il y a eu ma blessure à l’œil (lors d’un entraînement il a reçu un ballon au visagel, ndlr) et j’ai mis du temps à réussir à retrouver le rythme. Il y a eu le Mondial où ça a été difficile pour notre équipe puisqu’on a joué que des gros calibres. Là je commence à revenir petit à petit. C’est un bon match, mais ça n’est qu’un match !
Qu’est ce qui a changé pour avoir ce résultat là ?
J’ai retrouvé des sensations. J’étais bien à l’entraînement la semaine dernière. Sans aucune gène. Et comme on dit « on joue comme on s’entraîne ». Mais je le redis, rien n’est fait. Il faut que j’arrive à reproduire cela dans la continuité car je veux apporter le plus possible à l’équipe et aider mes coéquipiers. Il faut que je reproduise ça jusqu’à la fin de saison.
Quels seront justement les objectifs de Cesson pour les 8 prochains matchs ?
L’objectif premier, c’est d’obtenir le maintien. Et de continuer à grandir par la suite. La victoire face à Chambéry permet d’avoir de l’ambition mais il faut rester très appliqués pour ça. Notamment face à Billère cette semaine. Si on pouvait finir à la 6e ou 7e place, ça serait vraiment un très bon classement pour le club. On a aussi la Coupe de France et les quarts de finale qui vont arriver. On va affronter Dunkerque et on sait que ça ne sera pas simple mais on jouera à fond.
On vous sent plein de d’ambitions pour Cesson…
Je suis vraiment content d’être ici et je veux vraiment apporter plus encore au club car c’est pour cela que je suis venu d’Istres. C’est toujours bien d’être capable d’aller voir ailleurs. Et puis, au club, ça bosse. Il y a aussi des bénévoles qui se mobilisent, notamment quand on joue au Liberté, pour tout préparer, nous faire une belle salle avec une super ambiance. C’est vraiment très agréable même si le soleil d'Istres manque parfois (rires) !