Formé à Angers, révélé à Aurillac et aujourd’hui taulier à Saint-Raphaël, l’arrière gauche varois Aurélien Abily fait le point sur la saison du SRVHB à quelques heures d’affronter Chambéry dans un match capital.
Aurélien, Saint-Raphaël a remporté une victoire importante face à Dijon la semaine dernière. C’était nécessaire après autant de temps sans gagner en championnat…
Oui. On est très content d’avoir pu s’imposer face à cette équipe. Ca n’a pas été simple mais il y a eu beaucoup d’envie de notre côté. C’est le genre de succès qui permet aussi de se rassurer.
Vous étiez dans le doute ?
Non pas vraiment mais on a perdu quelques matchs et c’est toujours mieux de gagner. On sait que l’on travaille bien à l’entraînement et que l’on est capable de bien faire, même si l’on ne gagne pas à chaque fois. Notre équipe a été remaniée cet été, il faut vraiment du temps pour que cela se mette en place.
Saint-Raphaël semblait pourtant très bien lancé et puis vous avez eu un énorme creux. Comment vous l’expliquez ?
Comme je le disais, il faut du temps à cette équipe pour trouver ses réglages. Jusqu’à un moment on s’en est bien sorti, mais c’est aussi parce que l’on jouait des équipes moins bien classées. Et il y avait encore beaucoup de choses à améliorer. Nos deux demi-centres sont nouveaux et étrangers, parfois il y a encore des incompréhensions liées à la langue, mais les cours de français commencent à porter leurs fruits. Ils travaillent dur. Après, hormis face à Paris, nos défaites sont surtout à l’extérieur contre des grosses cylindrées (Nantes, Toulouse et Cesson-Rennes). Pourtant il faudra que l’on arrive à faire des résultats à l’extérieur.
Vous vous attendiez à ce début de saison ?
On s’attendait à ce que le championnat soit aussi relevé. On sait que chaque week-end, il va y avoir des surprises car les matchs sont vraiment difficiles à gagner. Il y a beaucoup de bonnes équipes. Il y a les habituels mais aussi Toulouse, très discipliné, par exemple, qui fait un bon début de saison. Tout le monde n’a pas forcèmenent énormément recruté mais il y a beaucoup de qualité. Ca s’est densifié.
Vous êtes à votre place actuellement ?
J’espère que non. On veut aller le plus haut possible. Si les résultats nous sont favorables lors de cette journée, on peut faire un petit bond au classement. Et puis la saison est encore longue, nous n’avons joué que 10 matchs de championnat, il y aura encore un bon lot de surprises à venir.
Vous affrontez Chambéry ce mercredi, comment abordez vous ce match ? Avec un avantage psychologique suite à votre victoire en ¼ de finale de la Coupe de la Ligue tout de même, non ?
Je ne sais pas. Les Chambériens joueront tout de même à domicile dans une salle bien chaude. Ca sera difficile. On connaît la qualité de cette équipe qui est capable de sortir des gros matchs. Après, c’est vrai qu’ils sont peut-être un peu moins bien avec les absences d’Edin Basic et Bertrand Gille, mais ils vont tout mettre en œuvre pour nous battre. Ils ont d’autres joueurs d’expérience ou des internationaux des grandes qualités. Et le danger peut venir de partout.
Vous avez tout de même des arguments à faire valoir…
On a une grosse envie collective et un groupe qui a très envie de travailler. Face à Dijon, presque tous les joueurs ont marqué, c’est bien. On est vraiment tous impliqué dans le projet de jeu.
A titre personnel, vous êtes illustrés en alimentant la marque sur les deux derniers matchs. Toujours aussi bien à Saint-Raphaël ?
J’ai toujours très envie d’apporter au groupe. Je me mets au service du collectif. Après le personnel découle du collectif. L’important est que l’on gagne les matchs.