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Gaël Pelletier : « être européens et viser un titre »

LNH - Publié le 22 juillet 2014 à 17h32
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Président satisfait du dernier exercice des siens, le Nantais Gaël Pelletier sait que la saison qui s’ouvre sera de nouveau pleine de défis pour son club. Course à l’Europe, coupes nationales et européenne, Trophée des Champions mais aussi record à la Halle XXL, il se livre sans concession.

 

Gaël, avant d’évoquer la saison qui débutera ce mercredi pour les Nantais avec la reprise de l’entraînement, quel regard posez-vous sur l’exercice écoulé ?

Les objectifs ont été atteints car nous avions annoncé vouloir nous qualifier pour une coupe européenne et cela a été fait, même un peu mieux que la saison dernière puisque nous obtenons cette place en Coupe EHF via notre classement général, sans passer par un repêchage. Par ailleurs en Coupe EHF, nous ne sommes sortis de la compétition que face à une très grande équipe de Montpellier qui, si elle avait joué à ce niveau lors du Final Four, aurait vraiment pu remporter la compétition. Après, comme on devient ambitieux, on aurait aimé accrocher un titre pour marquer l’histoire du club.

 

Ce sera peut-être pour cette saison...

Plus les années passent, plus cela devrait nous rapprocher de notre premier trophée, non (rires) ? Mais ce qui est sûr, c’est qu’il devient de plus en plus difficile de remporter un titre sur la scène nationale avec une équipe comme Paris qui possède un très gros budget et risque de truster les bons résultats, sans oublier Dunkerque qui est un beau champion et a pris une réelle confiance ou encore Montpellier qui a l’expérience et sait toujours pratiquer une très beau handball. Il y aussi une équipe comme Tremblay qui a fait un gros recrutement ou encore les habitués du haut de tableau comme Saint-Raphaël et Chambéry. Il y a fort à faire.

 

Nantes va camper sur ses positions ?

Aujourd’hui, vouloir être européen, c’est quasiment viser la Ligue des Champions… Les 3 premiers de la saison dernière vont la jouer. On va tenter de lutter pour être dans ce trio jusqu’au bout ! Sur la scène européenne, on veut aussi aller le plus loin possible comme la saison dernière. Et je le redis, on veut vraiment remporter un premier titre, quel qu’il soit.

 

Pour cela, le groupe a évolué avec 3 arrivées et 5 départs. De la retouche ?

L’essentiel, pour nous, était d’avoir une réelle stabilité dans cette équipe. C'était une volonté autant du côté des dirigeants que du staff. Cette saison, on va pouvoir s’appuyer sur un collectif qui est rôdé et vit bien ensemble.

Sur les profils, l’arrivée d’un pivot était la priorité puisque la saison dernière, nous avions perdu Borja Fernandez assez tard et qu’à sa place, Javier Garcia Rubio (parti cet été vers Logrono après rupture de contrat, ndlr) ne s’est pas acclimaté. Si on a pu voir l’émergence de notre jeune Nicolas Tournat sur le poste, l’arrivée d’Igor Anic sera un très bel atout. C’est un joueur international français que l’on ne présente plus.

Sur le poste d’arrière polyvalent, la venue de Wilson Davyes va permettre d’apporter une rotation supplémentaire. Ce joueur possède un beau petit pédigrée au Portugal et quand on voit les performances des équipes lusitaniennes en Coupes Européennes, on se dit que ce championnat n’a rien de mineur.

Enfin, Marouène Maggaiez souhaitait avoir plus de temps de jeu, il est donc libéré pour la saison prochaine de son contrat et évoluera en Tunisie. Pour prendre le relai derrière Gorazd Skof, Matias Schulz a donc été recruté. C’était la saison dernière le meilleur gardien d’Asobal en terme de statistiques, il fait partie de puis longtemps de la sélection argentine, c’est donc un très bon profil pour notre équipe.

On ne bouscule pas l’effectif, on modifie légèrement avec cette idée de resserrer un peu le groupe pro, avec 14 joueurs, et d’intégrer s’il le faut les jeunes du centre de formation tels que Nicolas Tournat ou d’autres.

 

L’ambition, on l’a vu sera présente du côté du « H » en termes sportifs, mais aussi sur le plan du développement avec le lancement hier de la billetterie pour une nouvelle soirée à la Halle XXL, face à Paris le 18 décembre prochain. Avec un nouveau record en ligne de mire ?

Oui, on va tenter de rassembler 10.500 personnes dans cette salle. Et on a déjà rempli, après seulement 2 jours, quasiment la moitié des tribunes. Notre volonté première, c’est de jouer devant des salles pleines, avec un maximum de spectateurs. Et c’est pour cela que l’on se lance ce nouveau défi. Car le spectacle sportif a pour but de rassembler. Si on peut obtenir ce record, on en sera très content. Tout le handball français à y gagner. Sincèrement, je pense que ce qui nous sépare encore de la Bundesliga, c’est cette capacité à remplir de très grandes salles. C’est la différence majeure aujourd’hui. Et si par ce que l'on fait, on peut inspirer les autres clubs, c'est bien.

 

Avant cet événement, il y en aura d’autres sur la route du « H », à commencer par le Trophée des Champions qui sonnera la reprise de la compétition officielle. Est-ce que comme Dunkerque ou Chambéry, Nantes peut aller chercher ce trophée ?

On aimerait bien. Cela pourrait nous aider à débloquer notre compteur ! C’est un ligne à inscrire à un palmarès. On a déjà disputé cette compétition deux fois à Monaco et j’en ai de bons souvenirs. Cela peut être un bon moyen d’apprendre à gérer encore mieux des phases finales de compétition. Pour nous l'important sera sur le terrain. On affrontera Dunkerque en demi-finale et si on arrive à battre cette équipe, on peut espérer gagner la finale. J’espère dans tous les cas qu’il y aura un public nombreux pour cet événement et qu’il sera derrière nous.

 

Vous avez deux sérieux atouts qui peuvent motiver les supporters…

C’est vrai qu’avec Aymen Toumi et Mahmoud Gharbi, on sera pas mal au niveau contingent même si Dunkerque, avec Jalel Touati, et Montpellier, avec Issam Tej, ont aussi de bons Tunisiens dans leurs effectifs. Il va falloir nous pousser (rires) !

 

On a parlé tout à l’heure de la Coupe EHF et de vos ambitions, vous avez désormais une idée sur vos adversaires (soit Varazdin soit Dubrava). Un dernier mot à ce propos ?

On connaît la valeur du handball croate, il convient donc de se méfier des équipes issues du championnat local. Je ne sais pas laquelle des deux est la plus forte mais on va suivre cela de très près. On va prendre des renseignements précis, observer leur match et être sérieux et prudents au moment de disputer ce match en aller/retour d’autant que l’on sera à l’extérieur pour la seconde rencontre.