Pour ses débuts en tant qu’entraîneur principal, Jackson Richardson a du faire face à un imprévu baptême du feu, avec une défaite concédée face à Créteil (35-31). Parfaitement bien placé pour témoigner de la route qu’il reste à parcourir à son équipe pour sortir de cette spirale négative, lui qui a tout connu dans le handball, il n’a pourtant pas ménagé sa peine au bord du terrain, multipliant les consignes et les conseils. Et même s’il s’est vite éclipsé après la rencontre, la déception probablement trop forte pour aller ruminer ailleurs, on ne peut pas dire pourtant que tout est à jeter. Néanmoins pour son pivot Bertrand Gille, le constat est quelque peu fataliste : « On savait que même si on avait gagné contre Paris la semaine dernière, on est toujours dans une phase où tout est difficile. Il va falloir encore du temps pour s’en sortir. Il y a plein de secteurs sur lesquels il faut que l’on travaille. Après on perd de quatre buts, il n’y a pas photo sur ce match. Tout est lié. On était malade avant le départ de Mario. Ce résultat témoigne de cette maladie qui nous tient depuis un bon moment et il va falloir du temps pour que l’on se reconstruise. ». Toutefois, la prise de fonction de l’ancien magicien du handball tricolore s’est bien déroulée, comme en témoigne l’ailier droit du club Savoyard, Cédric Paty : « La prise de fonction de Jackson s’est faite tout a fait naturellement et s’est bien déroulée. Après le départ de Mario, on a essayé de vite tourner la page et de se reconcentrer sur notre match », malgré un timing pas évident à gérer comme le souligne Laurent Munier (manager général de Chambéry) : « Jackson a pris ses fonctions, ça lui est tombé sur la tête comme cela, tout s’est fait très vite et il n’a pas eu beaucoup de temps pour préparer ce match avec l’équipe ».
Ancien joueur du club, passé par les plus grandes cylindrées d’Europe (OM-Vitrolles, Pampelune, Rhein Neckar Lowën), l’homme aux 417 sélections en équipe de France va poursuivre l’interim jusqu’à nouvel ordre – plusieurs possibilités sont à l’étude - aux côtés de cette formation chambérienne en quête d’identité. Avec la trêve internationale, le staff du CSH va pouvoir travailler plus sereinement avec ses joueurs, qui comme le souligne Laurent Munier, « sont à l’écoute, et vont devoir continuer à travailler sérieusement pour retrouver une bonne dynamique. ». Le message est passé, place désormais au travail pour les troupes chambériennes qui auront à cœur de montrer leur vrai visage pour la suite du championnat. A l’image d’un Edin Basic de retour à son meilleur niveau (9 buts face à Créteil), Chambéry dispose des armes nécessaires pour reprendre sa marche en avant.