Grands vainqueurs de la 8e journée de D1 en dominant respectivement Nantes et Paris, Chambéry et Dunkerque ont non seulement marqué les esprits mais aussi fait une belle opération au classement. S’ils restent 6e, les Savoyards ne sont plus qu’à 2 points de la 3e place tandis que les Nordistes ont, eux, pris 2 places de mieux pour devenir les seuls 2e de l’élite. Autant dire que le choc qui va se jouer au Phare ce mercredi sera à ne manquer sous aucun prétexte. Les hôtes évolueront d’ailleurs pour la première fois sous les ordres de leur nouveau coach, le Croate Ivica Obrvan, et le feront avec le plein de confiance puisqu’ils ont pris 6 points sur 8 possibles lors des 4 dernières journées avec une base arrière retrouvée autour de Damir Bicanic, Timothey N’Guessan et Edin Basic qui apportent chacun de la variété dans le jeu que ce soit en percussion ou de loin. Et cela influe sur tout le jeu maison. D’autant que le dernier rempart, Yann Genty est de plus en plus régulier dans les cages. Un gros morceau donc pour les champions en titre qui semblent renaître de leurs cendres après un début de compétition compliqué. Avec leur succès sur Paris en D1 puis sur Montpellier en Coupe de la Ligue ce week-end, les hommes de Patrick Cazal ont mis les points sur les i. Grosse défense, efficacité offensive, la recette est toujours bonne.
Un peu relancée par son nul obtenu la semaine dernière à la maison face à Toulouse, la Green Team se doit d’enchaîner avec cette nouvelle réception par une victoire pour se remettre totalement sur de bons rails. Car les Gardois (6e attaque de D1) de Pawel Podsiadlo (44 buts) sont loin du niveau auquel ils peuvent prétendre et sont déjà sous pression dans la course au maintien, même s’ils ont jusqu’ici joué beaucoup de « gros poissons de la D1 » et pas forcément eu leur mot à dire. Alors face à une équipe, a priori, abordable mais qui sera tout de même favorite, le mot d’ordre sera simple : du combat et rien d’autre, car la 10e défense de D1 va devoir se resserrer encore plus. En effet, les visiteurs pratiquent un handball de très haut niveau depuis le début de saison. Leur jeu est malin, posé et possède une capacité rare à exploiter la moindre faille adverse. Après un petit coup de mou, les Bretons ont démontré que leur début de saison n’était pas un feu de paille. Ils viennent de sortir Créteil de la Coupe de la Ligue après avoir fait nul contre Montpellier et nul contre Aix. Les partenaires de Mickaël Robin (47 arrêts lors des 3 derniers matchs) veulent avancer vers leur objectif de maintien pour ensuite espérer mieux. Mais déjà 8e, on sent bien qu’il y a une belle mécanique sous le capot. L’inusable pivot Mathieu Lanfranchi, sélectionné pour le Hand Star Game et meilleur buteur maison (36 unités), ne dira pas autre chose.
Vainqueurs de leur premier match de la saison la semaine dernière sur le parquet du PAUC, les Provençaux se sont soulagés d’un très gros poids et se sont relancés dans la course au maintien puisqu’ils ne sont désormais plus qu’à une longueur de leurs premiers concurrents, Sélestat et Aix. La mauvaise nouvelle pour eux, c’est qu’ils accueillent Paris pour cette 9e journée de D1. Battus à deux reprises la semaine dernière en championnat face à Dunkerque puis par Nantes en Coupe de la Ligue, les hommes de Philippe Gardent n’auront pas franchement le cœur à faire le moindre cadeau sur le parquet du promu. Mais sait-on jamais ? La belle mécanique de la capitale est capable de se gripper si elle est sous pression. De toutes façons, dans cette opposition les partenaires de l’excellent Yvan Gérard (45 buts à 76% de réussite) n’auront rien à perdre. Ils devront se battre comme des chiffonniers sur chaque ballon pour espérer l’emporter. Du côté du PSG, il faut vite oublier ses déboires et se remettre dans le bon sens d’autant que Kiel, en Ligue des Champions, pointera le bout de son nez en fin de semaine.
Attention choc entre deux gros bras du moment. En effet Varois et Séquano-Dyonisiens restent sur 3 victoires de rang chacun. Mais dans le style, ce qui est produit sur le terrain est diamétralement opposé. Du côté des hôtes, on est plutôt du genre ultra offensif avec la 3e attaque de l’élite qui tourne à 31,25 buts par match et une diversité de scoreurs assez large tels Raphaël Caucheteux, (60 unités), Morten Olsen (34) ou encore Aurélien Abily (28), mais on encaisse aussi pas mal de buts (11e défense de D1). Du côté des visiteurs, on joue serré, on marque peu (13e attaque de D1 avec 25,75 buts par rencontre) mais on encaisse aussi peu (5e défense de D1 avec 26,75 buts encaissés par match). Passer le bloc dirigé par Rémi Salou ne sera pas chose simple pour les pensionnaires du Palais des Sports JFK d’autant que l’art des Franciliens est d’être capables de s’adapter férocement au jeu adverse. Ils sont passés maîtres dans l’art de casser tactiquement les tentatives de leurs opposants tout en gardant une appétence pour le combat physique en général. Au classement, en cas de succès, le TFHB peut revenir sur son hôte !
Promu et ambitieux en début de saison, Créteil se heurte à la réalité de la D1 d’aujourd’hui. Il y a certes du talent et du travail fourni par l’équipe dirigée par Benjamin Pavoni, mais il lui manque encore de la fluidité dans le jeu et un peu de sang froid pour réussir à faire la différence dans les moments clefs. Du coup, quand les Ciel et Blanc perdent, cela peut être vraiment de peu (depuis la J04, notamment 3 défaites à -2 buts et moins, et un nul, toutes compétitions confondues). Il faut donc un petit déclic supplémentaire pour que le succès soit au bout. Sur le parquet de Montpellier, cela aurait d’autant plus de poids. Car les actuels leaders de la D1 sont une référence incontestable dans cette capacité à saisir les bonnes occasions. Même si, l’issue du ¼ de Coupe de la Ligue face à Dunkerque n’aura pas été en la faveur du MAHB. Il faut dire que l’équipe de Patrice Canayer est un peu déplumée par les blessures et enchaînent les rendez-vous compliqués. Autour de Diego Simonet, les Héraultais voudront se relancer. Avec la 2e attaque et la 3e défense, cela devrait être jouable, d’autant plus à domicile mais il faudra contrôler le tempo du match de la première à la dernière minute.
Malheur au vaincu. Dans ce duel déjà décisif dans la course au maintien, celui qui prendra le meilleur mettra un sacré coup au moral du battu. Car Alsaciens et Provençaux comptent le même nombre de points (4) et son donc ex-aequo en bas du classement, occupant les 12e et 13e places. Rompus à ce genre de matchs couperets depuis des années, les Violets, qui joueront par ailleurs à domicile, auront un léger avantage même s’ils restent sur 2 défaites de rang (face à Dunkerque et Saint-Raphaël). Néanmoins, ils ont prouvé, à Nîmes (J06), adversaire plus à leur portée, qu’ils avaient du répondant. Avec un bon Kappelin dans les cages, un Gudjonsson en forme et un ensemble au diapason, cela peut clairement poser des soucis au PAUC qui n’a plus gagné depuis la 2e journée… Entre temps, les hommes de Noka Serdarusic ont fait 2 nuls (Cesson-Rennes et Tremblay) sans être flamboyants. Les Sudistes comptabilisent notamment plus de 10 pertes de balles par match en moyenne (85 depuis le début de la saison), soit le 2e moins bon total après Chambéry (100). A trop rendre des munitions à leurs adversaires, ils se font donc régulièrement punir. Ils devront donc être plus économes et précis pour l’emporter. Avec la 9e défense de D1 (234 buts encaissés), ils peuvent faire quelque chose.
Les Coupes donnent toujours des ailes à ceux qui y remportent des matchs. Et Toulouse et Nantes sont parmi les grands gagnants du week-end dernier en Coupe de la Ligue puisqu'ils seront du Final Four des 28 et 29 mars prochain. Pas plus mal car les deux équipes n’avaient plus gagné depuis 2 matchs. Et le doute s’insinuait, doucement. Cette fois chacun a besoin de points et il ne sera pas question de tergiverser. Le « H », se présentera en visiteur intrépide pour rester sur le podium et Toulouse sera là pour espérer encore l’Europe. Les hôtes seront à même de créer l’exploit s’ils parviennent à jouer pendant 60’ sur le même tempo, car leur jeu est fluide et il y a de bonnes relations entre base arrière et joueurs avancés, mais face à la machine ligérienne, au physique impressionnant et à la rudesse légendaire, il faut être capable d’encaisser et de répondre jusqu'à la dernière seconde. Psychologiquement le combat sera tout aussi engagé. Le flegme toulousain face à la furia nantaise, tout un programme !