Battus sur le parquet de Kielce lors de l’avant-dernière journée de la phase de groupe en Ligue des Champions (36-32) le week-end dernier, les Dunkerquois s’étaient tout de même offerts un sacré coup de fouet, mercredi dernier, sur le parquet de Nantes pour la reprise de la D1 (25-26). Dans un match engagé et viril, alors qu’ils étaient privés d’un certain nombre de forces vives (Soudry, Afgour, Gérard…), les hommes de Patrick Cazal sont allés remporter 2 points très précieux face à un concurrent direct, se relançant ainsi clairement dans la course à l’Europe. La venue d’Aix, vainqueur surprise de Cesson lors de la J15D1, doit permettre de confirmer cela, même si, au regard du match proposé par les Provençaux, la méfiance sera clairement de mise. Les hommes de Noka Serdarusic sont plutôt décomplexés en déplacement (3V, 2N, 2D) et doivent en grande partie leur classement sur leur capacité à saisir les bonnes opportunités. Si l’USDK a un petit creux de forme, Luka Karabatic et les siens n’hésiteront pas à appuyer là où ça fait mal, d’autant que le champion du monde a été en état de grâce la semaine passée. Loin d’être gagné d’avance pour les hôtes, pourtant favoris.
Toujours dernier du classement, Istres doit désormais gagner 3 matchs de plus que les premiers non relégables pour espérer se maintenir dans l’élite sans devoir sortir la calculette. Et si ses concurrents viennent à scorer aussi, c’est probablement 4 ou 5 succès qu’il faudrait engranger. Soit un toutes les deux semaines. Face à Paris, cela semblait compliqué lors de la J15 et la réception de Nantes ne s’annonce pas beaucoup plus simple pour la troupe de Gilles Derot. Pour autant, les Provençaux ne vont pas baisser les bras. Tant que l’espoir est là, ils joueront à fond. Car il y a vraiment de la qualité dans cette équipe avec les Kosanovic, Derot, Gérard et autres Massot-Pellet. Mais ils manquent encore trop de constance sur 60’ pour pouvoir gagner plus de matchs. C’est sur la concentration que l’IOPHB doit encore progresser. Un des soucis de Nantes aussi finalement qui possède, à une autre échelle évidemment, beaucoup de caractère(s) avec les qualités et les défauts que cela peut parfois impliquer. Après son coup d’arrêt à domicile, la semaine dernière, le « H » doit se reprendre et face au dernier, une défaite n’est pas envisagée. Surtout qu’il faudra aux Ligériens continuer à maintenir la pression pour viser l’Europe, via le classement, et se préparer à un Final Four de Coupe de la Ligue calibré pour eux.
Battu par le leader, Montpellier, mais sans être dépassé, lors de la dernière journée, Saint-Raphaël a démontré un niveau de jeu vraiment très intéressant, confirmant sa bonne première partie de saison et justifiant sa 3e place. Alors maintenant que ce gros morceau est passé, il faut prendre des points. Et le SRVHB peut vite se retrouver dans une bonne spirale puisqu’il va disputer 5 rencontres face à des équipes de 2e partie de tableau lors des 6 journées de D1 à venir. La réception de Créteil ne sera pas aisée, évidemment, mais semble être un point de passage obligé pour les hommes de Joël Da Silva qui peuvent compter sur un pan offensif performant (2e attaque de D1, 468 buts). L’attaque c’est aussi une des forces des Ciel et Blanc qui débarqueront au Palais des Sports JFK avec de la confiance, suite à leur succès costaud sur Toulouse. L’objectif du néo-coach Christophe Mazel sera de maintenir l’USC groupée et collective, car ce n’est que dans cette disposition qu’elle aura ses chances face aux Varois.
Il y a des statistiques qui sont vertigineuses. Celles opposant Sélestat à Montpellier en font partie. En 15 matchs de D1 dans l’ère LNH, jamais les Alsaciens n’ont pris le meilleur sur les Héraultais, n’arrachant qu’un maigre match nul en novembre 2012. Pourtant, il va bien falloir que les Violets aient du cœur à l’ouvrage car à l’instar d’Istres, plus les journées passent, moins obtenir le maintien sera facile. Alors pourquoi ne pas rêver d’un exploit en bonne et due forme ? Olivier Jung et les siens ont déjà renversé des montagnes, fait plier de grosses équipes, pourquoi pas une première face à leurs visiteurs. Il faudra pour cela être le plus hermétique possible en défense car ce secteur est clairement celui qui pèche le plus (13e de D1), même si Richard Kappelin (171 arrêts) est capable, assez souvent, de très belles parades, voire de fermer la boutique. Mais face à la 3e attaque de D1, emmenée par le virevoltant Dragan Gajic (103 buts à plus de 72%), cela peut être trop juste. De leur côté, s’ils veulent être champions, les hommes de Patrice Canayer ne peuvent se permettre d’abandonner des points dans ce type de match face à un relégable. Autant dire que cela risque d’être très vite rythmé.
Dos à dos au classement (11 unités et 11e et 12e place), Toulouse et Nîmes sont pourtant dans des dynamiques différentes, mais mûs par une obligation similaire. Cette dernière est simple : prendre des points, de surcroit face à un adversaire direct, afin de vite s’éloigner de la zone rouge. En championnat, les hôtes n’ont plus gagné en D1 depuis fin novembre et la J11 tandis que les visiteurs ont, dans le même temps, triomphé à 2 reprises et fait 1 nul. Avantage donc, côté confiance et résultats, à la Green Team qui compile de surcroit 2 succès de rang depuis la reprise toutes compétitions confondues. Mais, à la maison, le Fenix sait qu’il se doit d’une victoire au risque d’entrevoir une spirale négative se former. Les champions du Monde, Jérôme Fernandez, Valentin Porte et Cyril Dumoulin doivent faire la différence sur ce genre de rencontre pour permettre de se mettre à l’abri. Le capitaine des Bleus (12 buts) a d’ailleurs été monstrueux face à Créteil malgré le revers ramené. Son apport sera une nouvelle fois déterminant. Du côté des coéquipiers du capitaine Florent Ferreiro, tout frais papa, il faudra réussir à gérer la fatigue. Le match victorieux (32-38) à Tremblay a laissé des traces mais fait beaucoup de bien mentalement. Avant la venue de Dunkerque et le déplacement à Paris en championnat, l’occasion est vraiment intéressante pour l’USAM d’enchaîner.
C’est l’affiche de la journée et elle peut être déterminante pour la course au titre et aux places européennes. Car s’il y a bien une équipe qui se fait régulièrement un malin plaisir de contrarier les plans parisiens ces dernières années, c’est bien celle du CSH. Lors de l’aller, au terme d’un match héroïque, les Savoyards s’étaient imposés d’une petite longueur (33-32) alors qu’ils étaient loin d’être au top alors qu’un autre succès lors de la 2e partie saison dernière (31-26 lors de la J17) avait en partie scellé le sort des joueurs de la capitale. Ce choc est donc très attendu par tout le monde. Paris marche sur l’eau depuis la reprise tandis que Chambéry a fait dans le solide sans être fou. L’avantage pour les visiteurs c’est qu’ils peuvent compter sur un collectif quasi au complet et des joueurs qui montent en puissance. Alexandre Tritta a par exemple été très bon, tout comme Edin Basic, Yann Genty ou encore Timothey N’Guessan. A Paris, les solistes ont fait dans le collectif, mais on retiendra tout de même les excellents Mikkel Hansen et Thierry Omeyer qui semblent vraiment très très hauts. Un match à ne pas manquer en direct sur beIN SPORTS 3.
Après deux revers de suite en Coupe de France et en championnat, le Tremblay de David Christmann a perdu un peu de l’allant qu’il avait acquis fin 2014. Pour son retour en terres bretonnes, l’ex-coach de Cesson, aurait certainement aimé avoir plus de confiance. Histoire de ne pas aborder le match en outsider. Il faudra néanmoins faire avec et se dire que les hôtes ne sont pas, non plus, dans une forme olympique. S’ils se sont imposés facilement face à Amiens en Coupe de France, ils ont donc calé à Aix lors de la J15 (32-29) sans jamais être en mesure de rivaliser, trop dispendieux dans le jeu de transition et manquant d’efficacité aux tirs. Du coup, même si le CRMHB est devant au classement, tout semble ouvert. Celui qui défendra le mieux, comme à l’aller (22-19), et qui saura mettre assez d’engagement en attaque devrait l’emporter. Chez les visiteurs, c’est ce qui a pêché lors de la défaite face à Nîmes et contre Besançon en Coupe de France, et ce même si des absences importantes (Tuzolana, Brasseleur, Salou) ont aussi pesé. Poussés par leur public, les locaux peuvent, en cas de succès, prendre 3 longueurs de mieux sur leurs visiteurs et quasiment valider leur maintien. Au TFHB, on imagine qu’avec 2 succès de plus l’objectif de rester en D1 sera probable, et ce rendez-vous est une étape ciblée.