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CDL / Mathieu de la Bretèche : « C’est beau et ça s’arrête »

LNH - Publié le 30 mars 2015 à 13h22
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Alors qu’il prendra le chemin du voyage au long cours à la fin de saison comme il l’a révélé il y a peu, l’ailier droit gaucher du HBC Nantes, Mathieu de la Bretèche, savoure pleinement la Coupe de la Ligue acquise dimanche. Entre histoire de potes, envie d’ailleurs, famille et handball, il se livre, de manière très sincère et touchante, après un match qu’il aura pleinement contribuer à faire basculer grâce à un 4/4 précieux et des buts inscrits quand le « H » était en difficulté.

Mathieu, vous venez de remporter le premier trophée du HBC Nantes. Et pourtant, on a l’impression que celui-ci a essayé de vous fuir jusqu’au bout. On se trompe ?

Non, je suis assez d’accord avec ça car on a senti beaucoup de tension en 2e mi-temps de cette rencontre. On a fait une bonne première en essayant de se mettre à l’abri, mais au fur et à mesure, on a revu nos petits démons ressurgir. Après on a fait ce qu’il faut pour gagner ce match et ne pas se faire peur dans les dernières minutes. On est dépucelé de titre et on a écrit une belle page de l’histoire du club et c’est ça qu’il faut retenir.

(Rock Feliho intervient, hilare, ndlr) : Il est content d'avoir gagné, mais surtout de la prime, il va pouvoir rallonger son voyage de l’année prochaine, ou alors dormir parfois à l’hôtel plutôt que chez l’habitant !

 

Remporter ce trophée, c’était l’occasion ou jamais pour cette équipe ?

Oui. On l’a bien vu, Toulouse avait éliminé Dunkerque et arrivait diminué, malheureusement pour eux, lors cette rencontre. Nous, on s’est dit qu’on avait du coup, quand même, quelque chose à jouer. Si on ne gagnait pas maintenant, on ne gagnerait jamais. On a fait ce qu’il fallait.

 

On le sait, cette équipe va probablement beaucoup changer l’année prochaine. C’était bien de s’offrir au moins ça ?

Oui. Il va y avoir des départs dans cette équipe. Et c’est une belle récompense pour tout le travail de la belle bande de potes que l’on est. Il faut prendre ça en compte, car ça fait quasiment 5/6 ans que l’on joue ensemble pour quelques uns. Et c’est bien de se récompenser comme ça. C’est beau et ça s’arrête, c’est dommage, mais la saison n’est pas finie. On a encore une belle demi-finale de Coupe de France à jouer. On va pouvoir jouer libérés maintenant que l’on a ce titre et cette place européenne. On a atteint nos objectifs. On va pouvoir s’éclater en jouant du beau handball et essayer d’accrocher la Coupe de France, ça serait beau.

 

A titre personnel, est-ce que cela ne remet pas en question votre décision de partir autour du monde à la fin de saison, comme vous l’avez annoncé il y a peu ?

Non. C’est clair dans ma tête depuis le début de saison. J’ai fait ce choix là et je ne le regretterais pas. Je trouve que c’est beau de fermer une page de ma vie par ce titre et de partir faire autre chose. Je ne ferme pourtant pas la porte au hand. Je vais juste partir 10 mois, m’éclater, à l’étranger. Et ça se trouve, quand je reviendrai, j’aurais les crocs et le club qui voudra bien de moi et bien qu’il m’appelle !

 

D’autant que si on se réfère à votre performance de ce soir, vous avez été décisif dans des moments où cela n’allait pas trop pour votre équipe…

Je ne voulais pas avoir de regrets. Cette idée est revenue plusieurs fois dans ma tête pendant le match. Je ne voulais pas passer à côté de cela. J’ai essayé de tout mettre pour aider l’équipe. C’est une belle victoire collective et une contre moi-même. Contre ce que certaines personnes ont pu penser de moi à un moment donné.

 

Ce n’est pas toujours facile d’être un De la Bretèche dans le handball…

C’est toujours difficile de passer après les autres. Le patronyme pèse parfois un peu sur les épaules, mais maintenant, il y a ce titre, le premier de la famille en D1 et je leur dédie à tous les 6. Je pense beaucoup à eux, à mes parents, mon père grâce à qui je suis là et à ma mère, aussi, qui nous supporte tous !

 

A voir par ailleurs, l'interview du président de la LNH, Philippe Bernat-Salles, satisfait à l'issue de ce week-end.