Eliminé ce week-end de la course à la coupe de France par Nantes, sorti de la Ligue des Champions il y a peu, Montpellier, le leader n’a plus qu’un objectif en tête : le titre. Pour cela, les hommes de Patrice Canayer, désormais privés de Baptiste Bonnefond pour environ 4 semaines, doivent encore remporter au moins 6 de leurs 7 derniers matchs de la saison. A commencer par ce déplacement sur les terres cristoliennes. Les hôtes, après une soirée de 8 matchs sans défaite, viennent d’encaisser coup sur coup deux revers qui ont un peu mis fin à l’euphorie générale et surtout vu Quentin Minel se blesser lourdement. Néanmoins désormais loin de la zone rouge, les hommes de Christophe Mazel ont quasiment acquis leur maintien et joueront libérés cette partie contre le leader qui pourra, lui, toujours compter sur un Arnaud Siffert en pleine forme dans les cages (157 arrêts, nommé pour le joueur du mois) et un Dragan Gajic en finisseur intraitable (127 buts).
Battu par Nîmes lors de la précédente journée (30-28) et avec une fin de phase retour marquée par encore quelques gros sommets à gérer (Nantes, Paris et Dunkerque), le SRVHB se retrouve, après avoir fait un long bail à la 3e place, sur la sellette. En effet, les hommes de Joël da Silva partagent désormais le même nombre de points que les Nordistes (24) mais sont aussi sous la menace de Chambéry (23 unités). Et ne doivent donc plus tergiverser face à des cylindrées moins bien classées. Cela veut dire que la visite d’Aix ne devrait pas être marquée par de trop nombreuses politesses. Autour de la 3e attaque de D1 emmenée par l’excellent Raphaël Caucheteux (146 buts), les Varois devront trouver l’équilibre entre prises de risques défensifs et efficacité offensive. Car s’ils ont réussi à être plus imperméables derrière (un peu plus de 27 buts encaissés lors des 3 derniers matchs), ils ont aussi été un peu moins flamboyants en attaque. Du côté du PAUC, après l’annonce de l’arrivée de Jérôme Fernandez la saison prochaine, l’objectif maintien reste la priorité, puisque Sélestat, premier relégable, n’est qu’à 5 longueurs et viendra jouer au Val-de-l’Arc lors de la J21. Il faut donc prendre des points.
Sa Coupe de la Ligue en poche avec la place européenne afférente, la finale de Coupe de France en ligne de mire, Nantes a finalement le profil pour être l’équipe de l’année. Et même si elle est un peu à la traîne pour la course à la Ligue des Champions, la formation dirigée par Thierry Anti peut toujours y croire. Surtout qu’elle joue un très bon handball, libérée. Autour d’une grosse défense et d’une attaque qui peut compter sur beaucoup de variété tant sur la base avant (énorme Nicolas Tournat en Coupe de France) qu’arrière (Alberto Entrerrios toujours fringant), le « H » est l’équipe à battre. Mais les Crocos, tombeurs de Saint-Raph’ la semaine dernière, arrivent avec des arguments en Loire Atlantique. Eux ne sont pas encore libérés de leur quête du maintien, mais ont le plein de confiance en n’ayant peur de personne. De surcroit ils récupèrent leur serial buteur Pawel Podsiadlo, joueur du mois de février. Ca sent le combat débridé entre la 5e attaque des visiteurs et la 6e défense des locaux au cœur de laquelle le portier Matias Schulz est en ce moment intenable.
Pas franchement le rendez-vous le plus évident coché sur le calendrier des Violets dans cette fin de saison, cette visite sur le parquet de Paris devrait pourtant être abordée de la manière la plus détendue possible par les Alsaciens. En effet, s’ils perdent à Coubertin, face au 2e, cela sera logique. Pourtant, ce n’est pas en victimes expiatoires que les hommes de Christian Gaudin se présenteront. Ils sont en effet en quête de points pour le maintien et ils tenteront d’utiliser la moindre brèche possible pour y parvenir. Leur victoire acquise la semaine dernière face à Tremblay en exemple, les coéquipiers de l’indispensable Snorri Stein Gudjonsson (103 buts) donneront tout pour renverser la 1ère attaque (627 buts inscrits) et 2e défense (494 buts encaissés) du championnat. Encore en lice sur 3 tableaux, le PSG Handball s’est fait peur la semaine dernière à Aix (29-30), a retrouvé de l’allant face à Chambéry en ½ de Coupe de France dimanche (20-25) et doit gérer une semaine cruciale avec sa réception de Veszprem en ¼ de Ligue des Champions. Philippe Gardent devra donc taper fort d’entrée pour se rendre facile ce duel de milieu de semaine. Les cadres Thierry Omeyer (186 arrêts, 6e gardien de D1) et Mikkel Hansen (137 buts, 2e meilleur buteur) brillants ces derniers temps, tout comme Luc Abalo, de retour avec le plein de fraicheur, seront forcément sollicités. A eux de répondre présents, tout comme le reste de l’équipe.
En panne depuis quelques semaines, Tremblay espérait s’offrir une fin de saison autrement plus passionnante en réussissant à se mêler à la quête européenne. Las, les hommes de David Christmann sont désormais 9e avec 16 points, quasiment à cogiter sur le maintien. Avec la venue du dernier, Istres, vainqueur de seulement 2 rencontres, les coéquipiers d’Arnaud Bingo ont l’occasion de se relancer et de retrouver la cohésion qui leur fait défaut. Mais attention, les hommes de Gilles Derot, s’ils ont un pied en Pro D2, peuvent encore rêver s’ils font un quasi sans-faute jusqu’à la fin de cette phase retour... et que leurs adversaires coincent. Une victoire en Seine-Saint-Denis pourrait d’ailleurs être un déclencheur. Si elle ne l’est pas, elle serait tout de même importante pour ce groupe et ces joueurs qui ont du talent. A l’image des Yvan Gérard (95 buts), Théo Derot (99 unités) et autres Bastien Cismondo. Pas forcément l’affiche la plus spectaculaire mais clairement un vrai match clef pour les deux équipes d'autant qu'Aljosa Rezar, le portier du TFHB retrouvera son ancienne équipe.
A l’image de Montpellier, meilleur ennemi pendant des années, le CSH n’a désormais plus qu’un objectif cette saison : finir le plus haut possible en championnat. Actuellement 4e, les hommes d’Ivica Obrvan peuvent encore se hisser sur le podium puisqu’ils sont à 1 longueur de Saint-Raphaël et Dunkerque. En embuscade, ils doivent donc attendre des faux-pas adverses tout en tenant leur rang. Plutôt équilibrés dans leur jeu, les coéquipiers de l’intenable ex portier de Cesson Yann Genty (1er gardien de D1 avec 220 arrêts cette saison), n’ont donc pas trop le droit à l’erreur. Face à eux, les Bretons sont affaiblis par les blessures (Robin, Briffe) et dans une dynamique plutôt négative avec 3 défaites de rang. Yérime Sylla devra donc encore composer avec les jeunes de son centre de formation pour alimenter son jeu. Statistique qui pourrait mettre du baume au cœur des visiteurs, ils n’ont plus perdu face à Chambéry en D1 depuis 2012…
Battus par les Toulousains lors des demi-finales du Final Four de Coupe de la Ligue (31-26), les Dunkerquois ont une sérieuse double revanche à prendre, ce jeudi, dans leur antre des Stades de Flandres après avoir aussi perdu le match aller (33-25). Face à un effectif diminué (Chelle, Fernandez, Andjelkovic), les locaux auront l’avantage des pronostics mais se souviennent bien que cela n’avait pas empêché le Fenix de tenir le coup la dernière fois. Il faudra donc à William Annotel, homme du moment à l’USDK et nommé pour le titre de joueur du mois de mars, et ses partenaires être costauds sur les basiques de la défense (N°1 de D1 avec 479 unités) et surtout être efficaces à la finition tout en connaissant moins de pertes de balles que d’habitude (9,5 par match). Pour les visiteurs, la clef sera une nouvelle fois le collectif. Il a été bien présent face à Cesson, la semaine dernière, dans un match de grands blessés. Là, il s’agira d’une autre paire de manches. 4e attaque de l’élite (551 buts), Nemanja Ilic, Miha Zvizej et les leurs peuvent renverser une nouvelle montagne d’autant que les jeunes pousses tels Maxime Gilbert ou Clément Perez, ainsi que le joker Goce Georgievski ont déjà su répondre présents. Finalement pas si fermé que ça !