Un grand club, c’est d’abord un palmarès. Et peu d’équipes de l’élite peuvent se targuer d’avoir remporté ces dernières années un, voire des titres. Nantes en fait désormais partie et cela change tout, ou presque, pour le club du président Pelletier. Car l’histoire du « H » date presque d’hier et déjà, la forteresse de Loire-Atlantique a su concrétiser les beaux espoirs nés du côté de Beaulieu. D’aucuns diront que c’était l’année idéale pour y parvenir et ils auront globalement raison car le collectif, progressivement construit par Thierry Anti, arrivait bien plus qu’à maturité et allait perdre certains de ses éléments clefs (Maqueda, De la Breteche,…).
Le coach maison, régulier vainqueur de coupes partout où il est passé, est donc parvenu à ses fins, tout en réussissant un championnat plus que correct. D’abord en démarrant la saison pied au plancher, après un Trophée des Champions difficile, en restant un bon moment, en championnat, la seule équipe invaincue avec Montpellier (5V face à Saint-Raphaël, Tremblay, Sélestat, Créteil et Aix et 1N contre le MAHB lors des 6 premières journées) avant de tomber face au PSG Handball, lors de la 7e journée de D1, dans un match déjà mythique (33-21). Par la suite, les coéquipiers de l’infatigable Valero Rivera (165 buts) prendraient leur revanche dans un des matchs les plus importants de leur saison puisqu’ils sortiraient de la Coupe de la Ligue, le PSG Handball (24-25) tout en poursuivant un chemin plus que correct en D1 (victoires contre Istres et Sélestat), même s’ils perdirent quelques points de-ci de-là (défaite à domicile face à Chambéry par 29-30, nul à Toulouse 25-25, défaites à Dunkerque 27-25 et Nîmes 33-31). Au soir de la phase aller, et alors que le premier match de la phase retour, face à Paris, avait été perdu d'un rien, le « H » partait en vacances avec comme objectif premier cette Coupe de la Ligue et le sentiment que le haut de tableau, par sa densité, laisserait des possibilités.
Et ce fut le cas. Eliminés de la Coupe EHF au 3e tour après une double confrontation ultra-serrée face au Füchse Berlin, les Ligériens n’auraient alors qu’un match par semaine à gérer. Après un départ moyen marqué par une défaite d’un cheveu face à Dunkerque lors de la J15 (25-26), les coéquipiers du précieux Nicolas Claire (127 buts) allaient monter en puissance jusqu’à leur objectif numéro 1, le Final Four de Coupe de la Ligue de Rouen. Battant Toulouse lors de la J18 (31-29) puis Cesson lors du ¼ de Coupe de France (23-29), les Violets accumulaient de la confiance face à 2 adversaires du dernier carré qu’ils rencontreraient peu après. Le succès était au bout face aux Bretons (23-26) puis aux Haut-Garonnais (23-20). Et la fête extraordinaire. Le « H » tenta de prolonger un peu la magie ensuite en Coupe de France mais après s’être offert Montpellier en demi-finale, se heurta à Paris pour la dernière marche. S’ils perdirent quelques matchs de championnat face à Montpellier, Nîmes et Tremblay, les Nantais prirent des points face à Créteil, Sélestat, Cesson et Aix pour terminer à la 6e place. Avec quelques regrets tout de même car Saint-Raphaël, le 3e, ne terminera qu’à 3 longueurs… Mais l’essentiel est là, un titre, pour la 7e attaque (737 buts soit 28,35 par match) de la saison 2014-2015 et la 6e défense (713 buts encaissés soit 27,42 par saison).
Bilan de fin de saison (26 matchs) :
6e place au classement, 31 points
14 victoires, 3 nuls et 9 défaites
Buts marqués : 737 (7e attaque)
Buts encaissés : 713 (6e défense)
Meilleur buteur : Valero Rivera (165 buts)