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L'invité #JdB de la semaine: Olivier Nyokas

LNH - Publié le 23 octobre 2015 à 09h16
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Le Journal des Bleus fait peau neuve ! En plus de retrouver les meilleures performances de la semaine des joueurs de l'équipe de France en Division 1, un Bleu sera notre invité chaque semaine. Aujourd'hui, place à Olivier Nyokas, ancien joueur de Paris et de Créteil, tout récemment appelé par Claude Onesta.

Les performances de la semaine

Les semaines se suivent et se ressemblent pour Thierry Omeyer, une nouvelle fois très efficace dans son but face à Dunkerque, avec 18 arrêts à 45%. Pas appelé par Claude Onesta pour la prochaine Golden League, Cyril Dumoulin est sorti de sa boîte face à Ivry, avec lui 18 arrêts, à 46%. Du côté des ailiers, si Michaël Guigou a prolongé son contrat avec Montpellier, il n’a pas vraiment brillé lors de la défaite du MHB face à Nîmes (1/4 aux tirs). A droite, Luc Abalo a lui réussi une belle première période face à l’USDK, avec 4 buts.

Du côté des arrières, on pourra noter la belle performance d’Adrien Dipanda en déplacement à Créteil (5 buts). Timothey N’Guessan a lui aussi brillé en déplacement, avec 6 buts inscrits du côté de Tremblay. Chez les demi-centres, Nikola Karabatic a été préservé, tandis que Daniel Narcisse a  été incisif et a brillé (5 buts). Enfin, du côté des pivots, on a assisté au réveil de Benjamin Afgour, non appelé par Claude Onesta pour le rassemblement début novembre, face au PSG (4/4 aux tirs).

L'invité de la semaine: Olivier Nyokas

Olivier, comment avez-vous appris votre sélection ?
Par mon frère, qui était déjà en discussion avec le staff de l’équipe de France. Il le savait depuis quelques jours, et du coup il ne me parlait plus. D’ordinaire on s’appelle 4-5 fois par jour, et là pendant deux jours je n’arrivais pas l’avoir ! (rires) Il ne voulait pas me parler parce que c’était trop gros. Je ne comprenais pas et puis finalement il m’a annoncé que j’étais sur la pré-liste et que j’allais sûrement être sélectionné. C’était incroyable…

Quelle a été votre réaction ?
Je n’y croyais pas. Franchement je n’y croyais pas je pensais qu’il déconnait…

Comment prenez-vous cette sélection ? Comme un aboutissement ?
Cette saison, j’ai trouvé quelque-chose que je n’avais pas l’année dernière, c’est la régularité. On sort quand même d’une grosse saison. On n’est pas un gros club (Balingen), et on a battu des records avec le meilleur classement de l’histoire du club. J’ai fait une grosse saison, j’ai beaucoup travaillé. La sélection n’est pas venue l’année dernière mais je n’ai pas lâché, j’ai fait une grosse préparation et j’ai bien commencé ma saison. Je me suis senti très bien très tôt. J’ai beaucoup bossé et ça n’a pas laissé insensible les entraîneurs de l’équipe de France. Je me sens super chanceux, c’est incroyable…

"On veut m'utiliser à l'aile et à l'arrière"

N’avez-vous pas une petite frustration d’aller en équipe de France sans votre frère jumeau, Kevynn, actuellement blessé ?
Pas du tout. Cette sélection est un cadeau incroyable. Je vais tout faire pour jouer ma chance à fond et je sais que mon frère quand il sera de retour en forme, sera de nouveau appelé en équipe de France. Et moi si je parviens à m’imposer, à faire ce qu’on me demande, je jouerai avec lui en équipe de France. On veut jouer ensemble et si c’est en équipe de France, il n’y a rien de mieux.

Vous avez déjà souvent parlé de ce rêve…
Exactement, c’est le plus haut niveau mondial. C’est l’équipe la plus titrée des sports collectifs français… Pouvoir se retrouver là avec mon frère, c’est énorme…

Votre profil d’arrière-ailier semble intéressé le staff, en avez-vous parlé avec le sélectionneur ?
J’ai beaucoup évolué à l’aile au début de ma carrière. Il veulent m’utiliser sur les deux postes, ils veulent intégrer ce genre de joueurs au sein du jeu de l’équipe de France. Je suis prêt à relever le défi. J’ai recommencé à travailler sur ce poste, et c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas. Je n’ai pas trop de soucis à ce niveau-là.

Vous êtes-vous déjà fixé des objectifs, notamment sur la participation aux compétitions qui arrivent ?
Si je viens en équipe de France, ce n’est pas pour faire de la figuration. Je n’y vais pas pour avoir un maillot. J’y vais dans l’intention de m’imposer. S’ils m’ont fait venir, ce n’est pas pour me faire un cadeau non plus, c’est parce qu’ils ont estimé que je le méritais. Je vais jouer ma chance à 100% pour m’imposer dans le rôle qu’on va me donner. Si on me demande de rentrer 2 minutes pour une mission bien précise, je vais tout faire pour faire ce qu’on me demande.

"J'ai pris de la maturité"

Avez-vous demandé à votre frère des conseils pour entrer dans ce groupe ?
Oui. Il m’a de lui-même expliqué comment ce groupe fonctionnait. J’ai cette chance-là. Il m’a donné pas mal de conseils. Je vais essayé d’en faire bon usage. 

Vous démarrez votre deuxième saison en Allemagne, sur quels plans avez-vous progressé là-bas ?
Déjà je pense que c’est très rare d’être sélectionné à mon âge (29 ans). Je ne suis plus tout jeune. Après j’ai pris de la maturité, et je pense que le jeu à l’allemande qui me convient bien. Il y a des défenses plus aplaties, et je profite de mes capacités physiques pour passer au-dessus ce genre de défenses. En France, c’est plus difficile, les défenses sont plus rugueuses, plus étagées. Là-bas, je peux profiter de mes capacités. Surtout qu’on me donne de la confiance.

Quand vous parlez de maturité, c’est aussi de pouvoir mieux cadrer votre jeu ?
Ca en fait partie. J’ai réduit mon point faible, qui était les pertes de balle. J’ai réussi à réduite ça notablement. C’est une progression tardive, mais maintenant j’y suis (sourire). 

Quel regard portez-vous sur la Division 1 française désormais ?
Je suis tous les matches. Je suis mes anciens clubs (Paris, Créteil notamment, ndlr), les amis avec qui j’ai joué. Je vois que Créteil réussit un excellent début de saison, et ça me rend très très heureux. Ca devient vraiment un championnat complet et performant. Avant les Allemands ne parlait pas de notre championnat. Maintenant, j’ai des coéquipiers, des joueurs que je rencontre, qui sont prêts à venir jouer en France. On voit qu’Uwe Gensheimer va arriver. Ils sont dans le meilleur championnat du monde, mais ils sont prêts à venir. C’est un intérêt qui croit, et c’est vraiment à l’honneur de la LNH avec des dirigeants qui bossent bien. L’arrivée du PSG donne aussi beaucoup d’attrait au championnat. Je suis fier de « mon » championnat car ça reste mon championnat. (sourire)

Benoît Conta