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A la découverte de... Benoît Kounkoud

LNH - Publié le 03 mai 2016 à 16h53
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Chaque semaine, la LNH vous invite à aller à la rencontre de l’un de ses acteurs les plus en forme du moment. Ce mardi place à Benoît Kounkoud.

"Je suis dans une vague qui m’apporte beaucoup de bonnes choses actuellement." C’est sans euphorie ni fausse modestie que Benoît Kounkoud évoque les deux dernières années de sa vie. Deux ans durant lesquels le gaucher est passé de La Source, à la Réunion, au prochain Final4 de la Ligue des champions à Cologne, en passant par l’Euro, en Pologne, en janvier dernier. Une ascension express pour un jeune homme d’à peine 19 ans.

Tout a démarré il y a 13 ans, du côté de Saint-Denis, à La Réunion, dans le quartier de La Source. "On était le mercredi après-midi, et je n’avais pas école. J’avais un cousin qui m’a proposé de le suivre à son entraînement de handball. J’y suis allé, et je ne suis jamais reparti", explique Benoît Kounkoud. Année après année, il grandit au sein de son club, en regardant à la télé les exploits des plus grands, dont ceux de Luc Abalo, gaucher comme lui. "C’était une référence pour moi. J’ai commencé le handball en regardant ces mecs-là à la télé, que ce soit Daniel Narcisse, Nikola Karabatic ou Thierry Omeyer. Après, on me parlait aussi de Jackson Richardson, mais je ne l’ai pas vraiment connu en tant que joueur", se souvient-il.

Une première année intensive

Pensionnaire du Pôle Espoirs de La Réunion, il commence également à fréquenter l’équipe de France cadets, et tape alors dans l’oeil du PSG. "Le père de Jeff M’Tima était mon entraîneur de club, et Jeffrey était déjà au PSG. Le rapprochement était assez facile entre les deux clubs. Ils se sont renseignés sur moi, ils sont aussi venus me voir lors de mes stages avec l’équipe de France et durant mes compétitions avec le Pôle. Ca s’est fait assez naturellement", explique le Réunionnais, qui débarque à l’âge de 17 ans, au sein du club de la capitale. Une arrivée remarquée, puisqu’il débarque auréolé d’une médaille d’or acquise lors de l’Euro, avec les U20. Démarre alors une saison de travail intensif.

"Je suis arrivé au centre de formation avec un an d’avance et j’étais encore lycéen. Ce fut une année un peu difficile, c’est vrai, sourit-il. Je devais coordonner les entraînements du centre, ceux de la D1 quand j’étais appelé, plus mon année de terminale, dans un cursus non aménagé." Une année éprouvante, dans un nouvel environnement. "Le plus dur, c’est de quitter le cocon familial, mais une fois qu’on est dedans, on ne peut vivre tout ça sans se poser de questions, glisse-t-il. Et puis j’ai vite intégré l’équipe 1, et tout ça facilite aussi beaucoup les choses."

Et maintenant les JO ?

Une intégration également facilitée par le chaperonnage d’un certain Luc Abalo. "Quand tu arrives sur le terrain, au début tu es un peu spectateur, mais ça va vite, tu te retrouves vite à avoir une relation de coéquipiers. On est devenus super proches désormais. Luc est un des joueurs avec qui j’apprends le plus au quotidien. Il a sa part de responsabilités dans ce qui m’arrive", reconnaît Benoît Kounkoud, qui, Bac en poche, a ensuite glané une nouvelle médaille d’or lors du Mondial U19, à l’été 2015. 

Le démarrage d’une saison qui le voit déboulonner Farhudin Melic dans le rôle de doublure de Luc Abalo, puis connaître une première sélection avec les Bleus, en novembre, avant de signer son premier contrat professionnel avec le club parisien. "J’essaie de profiter de ce moments-là, glisse l’ailier droit, qui aura également droit de prendre part à l’Euro, en janvier, en Pologne. C’était un bel apprentissage. J’ai pu apprendre tous les joueurs que ce soir sur la vie en dehors ou sur le terrain. A mon âge on ne peut que progresser et apprendre." Le voilà désormais lancé pour une fin de saison excitante, avant d’aborder, s’il est convoqué, la préparation olympique. "C’est un objectif et une vraie échéance pour moi. J’aimerai vraiment participer à cette préparation", conclut-il. 

Benoît Conta