"Je suis arrivé en France en ayant une très bonne image de ce pays. J’avais déjà eu l’opportunité de le visiter lorsque j’étais petit. Et puis d’un point de vue handball, j’ai toujours eu envie de venir jouer en France car je suivais beaucoup votre équipe nationale. C’était un peu mon rêve. Quand Nantes m’a proposé de signer, je n’ai pas trop hésité (sourire).
Pour ce qui est de mon arrivée, comme tout le monde j’ai eu besoin de mon petit temps d’adaptation. Mais j’avais déjà joué en Espagne, donc ce n’était pas une première expérience pour moi. Je pense que je me suis vite adapté du coup. Les gens m’ont bien adopté et comme je parlais déjà un peu le français, ce n’était pas très difficile. J’avais appris la langue à l’école, et j’ai eu droit aux travaux pratiques (sourire).
"Quand on devient pro, il y a un coût"
Pour ce qui est de la vie au quotidien, ce n’est pas très différent. J'ai par exemple été marqué par les horaires d'ouverture des commerces. Au Portugal, ils ouvrent tôt et ferment tard. Au début, c’était un peu bizarre pour moi car j’avais l’habitude de manger tard et de faire les restos à 23h ou minuit. Ici, ce n’est pas possible. C’est comme les supermarchés qui ferment le dimanche. Ce sont des petites choses qui sont différentes. Mais au final, ce qui manque c’est surtout la famille, les proches. Quand on fait le choix d’être pro, il y a un coût. Il faut savoir vivre avec ça.
Pour le reste, je dois quand même dire que le pain français est magnifique (sourire). Après, il y a de belles villes, avec beaucoup d’offres au niveau des musées, des choses que l’on peut visiter. C’est un pays beaucoup plus grand que le Portugal donc il y a forcément plus d’Histoire, plus de choses intéressantes à découvrir. J’ai beaucoup visité votre pays.
Au niveau handball, il y a déjà une grosse différence entre les deux championnats, puisqu’il y a plus d’argent dans les clubs français, donc de meilleurs joueurs. Mais la plus grosse différence, c’est le professionnalisme. La LNH est une Ligue professionnelle alors qu’au Portugal il y a 3-4 clubs pros mais la Ligue n’est pas professionnelle. Enfin, je dirais que le jeu est plus physique en France. Au Portugal, on joue plutôt comme les Espagnols avec un côté tactique pour exploiter les points faibles de la défense adverse. Ce n’est pas toujours très beau mais ça fonctionne. Je pense que le handball est imprégné par la culture rugby ici. Les gens aiment bien le côté physique du handball."
Après ce témoignage, nous avons décidé de tester Wilson Davyes sur sa connaissance du pays:
Connais-tu le nom du président de la République française ?
« François Hollande »
Connais-tu la date de la fête nationale ?
« Le 14 juillet »
Quel est ton mot préféré ?
« Formidable ! (rires) »
Plutôt galette-saucisse ou Pastéis de nata ?
« Ah Pastéis de nata. Toujours. Je suis désolé (sourire) »
Plutôt Cristiano Ronaldo ou Antoine Griezmann ?
« Zinedine Zidane »
Baguette ou pain de mie ?
« Baguette »
Quel est, à tes yeux, le plus grand handballeur français de l’histoire ?
« Jackson Richardson »
Plutôt vin ou bière ?
« Orangina. Je ne bois pas d’alcool. »
Ton groupe ou chanteur préféré français ?
« Je vais mettre un chanteur francophone du coup. Corneille. »
Pour finir une question piège, quel était le sport pratiqué par Philippe Bernat-Salles, le président de la LNH ?
« Je dirais volley ? Je ne sais pas ! (rires) »
Benoît Conta