L’équipe de France a obtenu son ticket pour les demi-finales du Mondial 2017, ce mardi dans un stade Pierre-Mauroy de Lille en fusion, face à la Suède (33-30). La troupe tricolore a bien démarré la rencontre dans la foulée d'un Ludovic Farbregas chaque jour plus impressionant (5/5 aux tirs), ainsi qu’une belle efficacité aux tirs (11-9, 17e). Pas de quoi impressionner les Suédois puisque ces derniers s'appuient sur la rentrée du gardien Mikael Apelgren pour faire parler leur jeu de transition et sanctionner une équipe de France handicapée par la quasi absence d’arrêts de Thierry Omeyer, en souffrance en première période avec 2 arrêts à 13% (13-14, 26e).
Derrière à la pause, la troupe de Didier Dinart, en souffrance offensivement et physiquement, a accueilli le retour au vestiaire avec soulagement. En effet, mieux en place défensivement devant un Vincent Gérard efficace (9 arrêts à 36%), les Bleus reprennent vite les commandes de la rencontre (20-18, 38e). Rien de définitif toutefois car les Scandinaves sont loin de se laisser abattre dans la foulée de leur jeune ailier, Jerry Tollbring (24-25, 47e). Mais c’est finalement grâce au bras de Nedim Remili (6 buts) et à la malice de Daniel Narcisse que les Bleus éloignent définitivement la menace (29-26, 54e), et valident ainsi le ticket pour le dernier carré, où ils retrouveront la Slovénie duo Dolenec-Kavticnik.
Porte: "Plus de calculs à faire"
Pion essentiel de la défense tricolore tout au long de la rencontre, Valentin Porte a encore de l’appétit pour la suite.
Valentin, n’avez-vous pas eu trop mal aux oreilles dans une telle ambiance ?
Ca va, ça va (sourire). Au contraire, on en redemande. C’est vraiment top car ça été compliqué sur le terrain. Et tu as besoin d’un public comme ça pour te donner un petit boost pour faire le dernier pas, le dernier shoot...
On a eu l’impression que le public était d’un niveau supérieur par rapport au huitième de finale…
Oui c’était impressionnant. Mais c’est aussi parce que le match était plus compliqué. Le public avait plus de pression et lorsqu’on passe devant en fin de match, c’est la délivrance pour tout le monde. C’est génial de vivre ça. C’est aussi pour ça qu’on a communié une dernière fois avec eux car on n’est pas prêt de revoir ça…
Pour en revenir à la rencontre, avez-vous été inquiets à un moment ?
Inquiet forcément un petit peu. On a été capable de passer à +3 et de vraiment bien jouer pour en cinq minutes perdre le fil du match. Mais il y a beaucoup de joueurs d’expérience dans cette équipe, qui connaissent ce genre de moment et savent ne pas reproduire les erreurs du passé.
Place désormais au dernier carré…
Voilà. Il n’y a plus de calculs à faire, il reste deux marches. On va jouer à fond quel que soit l’adversaire.
Les stats de "nos" Bleus
Thierry Omeyer (2 arrêts à 13%) - Vincent Gérard (9 arrêts à 36%) - Nedim Remili (6/8 aux tirs) - Olivier Nyokas (/) - Daniel Narcisse (2/4) - William Accambray (/) - Luc Abalo (1/2) - Michaël Guigou (1/1) - Ludovic Fabregas (5/5) - Adrien DiPanda (/) - Valentin Porte (2/5)
Et les autres alors ?
Parce que les Bleus ne sont pas les seuls joueurs de Lidl Starligue à évoluer dans ce Mondial, on fait le point sur le reste du contingent.
La Slovénie de Jure Dolenec (Montpellier, 5 buts) et Vid Kavticnik (Montpellier, 1 but) a disposé du Qatar (32-30) pour rejoindre les Bleus en demies. L'autre demi-finale opposera la Norvège, qui a battu la Hongrie (31-28), à la Croatie. Portés par Marko Mamic (Dunkerque, 9 buts), les Croates ont en effet disposé de l'Espagne (30-29), et ce malgré les performances de David Balaguer (Nantes, 3 buts), Iosu Goni Leoz (Aix, 2 buts), Daniel Sarmiento (Saint-Raphaël1 but) et Eduardo Gurbindo (Nantes, 1 but). Côté croate, Luka Stepancic (Paris, 2 buts) et Jerko Matulic (Chambéry) ont également joué.
Benoît Conta
