"Je suis arrivé en 2013 à Saint-Raphaël en compagnie de ma femme, Helena Sterbova. J’avais jusque-là joué en République tchèque, à Zubri, et les six derniers mois en Slovaquie, à Hlohovec. Nous avons cherché un club en France car nous voulions jouer ensemble, dans le même pays. Et nous avons eu de la chance, car j’ai signé à Saint-Raphaël, et elle à Toulon, en première division également (où elle ne passera qu’un an avant de jouer à Cannes, et désormais au Handball des Collines, ndlr).
Malgré tout, la première année a vraiment été très difficile pour moi. Heureusement que Jan Stehlik était là car il m’a beaucoup aidé. Je ne comprenais pas le français. C’est une langue très difficile pour nous, c’est très différent. J’ai eu des cours, une fois par semaine, mais je devais étudier à la maison car ce n’était pas suffisant. Je parlais avec le coach (Christian Gaudin) en allemand, et pour le reste, si je ne comprenais pas, Jan Stelhik m’aidait pour m'indiquer ce que je devais faire.

Pour ce qui est de la vie au quotidien, c’était un peu compliqué la première année, car on avait deux appartements, un à Toulon, l’autre à Saint-Raphaël. J’allais trois fois par semaine à Toulon et ma femme pareil dans l'autre sens. Ce n’était pas toujours pratique. C’est elle qui parlait la plupart du temps car elle parle très bien l’anglais. Maintenant, nous vivons ensemble, et tout se passe beaucoup mieux. La vie est vraiment belle en France. On habite la Côte d’Azur, que demander de mieux ? Quand j’ai un jour de libre, on profite de la région, il y a tellement de choses à faire. On a découvert la Via Ferratta par exemple. Nous avons visité beaucoup de villes autour d'ici, mais nous avons un petit faible pour la montagne. Nous n’avons pas encore visité Paris par contre, il va falloir le faire ! (sourire)

Pour ce qui est de la nourriture, c’est très différent de ce que l’on mange en République tchèque. Vous mangez beaucoup de salade, de poisson, et je dois dire que j’aime bien la cuisine française, hormis les fruits de mer. Nous sommes plus habitués à manger de la viande. Mais on a découvert le magret de canard, la tartiflette, le foie gras, tout ça est vraiment très bon ! Le fromage, ça passe mais ce n’est pas ce que je préfère. (sourire)
Pour ce qui est du handball, la Lidl Starligue est beaucoup plus forte, notamment sur le plan physique. Tous les joueurs sont professionnels, ce qui n’est pas le cas en République tchèque. Ici, je peux jouer contre les meilleurs joueurs du monde. Tous les matches sont très serrés. Je dois d’ailleurs dire que la première saison ici a été compliquée pour moi, et pas seulement à cause de la langue. J’ai dû travailler, notamment sur le plan physique et m’habituer à un nouveau rythme car en République tchèque, je travaillais à côté, c’était forcément différent."
Après ce témoignage, nous avons décidé de tester Miroslav Jurka sur sa connaissance de la France :
Quel est le nom du président de la République ?
François Hollande je pense ? Parfait !
Quelle est la date de la fête nationale ?
Vous avez beaucoup de fêtes et jours fériés ici ! (rire) Mais je vais dire 14 ou 15 juin ou juillet !
Quelle est ton expression préférée ?
Je réflechis… Je vais dire: « je ne sais pas » et « tranquille ».
Quel est, à tes yeux, le meilleur handballeur français de l’histoire ?
A mon avis, ça se joue entre Daniel Narcisse, Thierry Omeyer et Nikola Karabatic
Quel est ton chanteur ou groupe français préféré ?
Je n’écoute pas de chanson française.
Plutôt verre de vin ou verre de bière ?
Une bière. Une Pilsner c’est mieux quand on est tchèque (sourire)
Plutôt ski en République Tchèque ou plage à Saint-Raphaël ?
Première option. On préfère la montagne, et puis il y a la famille et les amis...
Dernière question piège, quel était le sport pratiqué par Philippe Bernat-Salles, le président de la LNH ?
Je crois que c’est le rugby...
Benoît Conta
