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Uelington Fereira, le Brésilien Saranais

LNH - Publié le 11 septembre 2019 à 11h07
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Il n'est certainement pas la recrue la plus connue de l'été à Saran, mais Uelington Da Silva pourrait bien être une des révélations de la saison.

Uelington Da Silva Ferreira est de retour en France. Après une saison passée à Dijon il y a cinq ans, le géant brésilien a fait son retour du côté de Saran. Alors qu’il vient de fêter ses 33 ans, de son propre aveu, il n’est plus exactement le même joueur. Mais surtout plus le même homme. “A l’époque, c’était juste moi et ma femme, alors que j’ai désormais deux filles. Quand Saran a appelé, on a pesé le pour et le contre, et on s’est dit que c’était une bonne opportunité. Pour moi en tant que joueur, mais aussi pour ma famille” explique-t-il. Peser le pour et le contre, c’est exactement ce que le grand arrière gauche fait à chaque fois qu’il doit changer de pays. Et déménager, il commence à bien maitriser le concept. Italie, Roumanie, Portugal, Hongrie, “Ueli”, comme on le surnomme, commence à avoir vu du pays. Après avoir commencé le handball à quinze ans, frustré de ne pas pouvoir devenir “le nouveau Ronaldinho”, il met le cap sur l’Europe et en commence un tour aussi improbable qu’enrichissant. “Il y a dix ans, jamais j’aurais cru que je bougerais autant. Mais j’aime bien ça, on connait plein de nouvelles cultures, plein de gens différents” sourit-il, avant de quand même confier qu’il “ne parle pas un mot de hongrois après deux ans.”

"Je vais beaucoup apprendre aux côtés de Chema"

Et, à priori, la langue magyare figure en bonne place des blagues entre Septors hispanophones. Parce qu’entre Chema Rodriguez et José Manuel Sierra, Uelington a trouvé à qui parler dans le vestiaire saranais. “Mais pas en hongrois !” éclate de rire la recrue estivale. “Chema y a passé cinq ans, il m’a dit qu’il parlait pas un mot. J’ai jamais été face à un truc aussi compliqué de ma vie que ça!” En attendant de parfaire son usage de français, pour l’instant, l’arrière gauche brésilien manie à la (presque) perfection l’anglais. Qui lui permet de revenir pour nous sur sa première expérience dijonnaise : “Je me souviens d’un championnat très compliqué, j’avais beaucoup de responsabilités sur le poste d’arrière gauche. Je jouais beaucoup, cela avait été une expérience très positive dans ma carrière.” Au point de ne pas trop hésiter quand Saran l’a appelé au printemps dernier. Et la présence de Chema Rodriguez, désormais entraineur adjoint, a fini de faire pencher la balance. “Avant d’arriver ici, j’avais entendu qu’il était un joueur très intelligent, et il le prouve sur le terrain, mais aussi en tant qu’entraineur. Je vais beaucoup bénéficier de son expérience.”

Et de l’expérience, il en faudra aux Septors pour atteindre l’objectif que leur recrue brésilienne s’est fixé : “Le Final Four !”, comprenez les Finales de Proligue. La préparation collective a été polluée par les blessures, il a fallu intégrer les nouveaux mais, pour le reste, les choses se présentent sous les meilleures des hospices. “J’attends beaucoup de bonnes choses de la saison qui débute. Je suis très heureux de revenir en France, un pays où les choses se sont toujours bien passées pour moi. Maintenant, il ne reste plus qu’à travailler !”. Premier rendez-vous, dès ce vendredi à Pontault-Combault.