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Tour de France - Chambéry ne lâche pas ses ambitions

LNH - Publié le 28 août 2020 à 16h23
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Après une saison ratée, Chambéry, dont le budget a été revu à la baisse, n’a pas perdu ses ambitions. Le collectif dirigé par Erick Mathé veut à nouveau lutter pour l’Europe.

Les saisons se suivent et ne se ressemblent pas en Savoie. Après avoir retrouvé les sommets en 2018/2019, avec une année conclue avec une troisième place en Lidl Starligue, et une Coupe de France en poche, le temps a été bien plus morose la saison passée. Neuvième à la mi-saison, avec sept défaites au compteur, le collectif savoyard a semblé errer comme une âme en peine. "On a sans doute eu du mal à digérer notre superbe saison, tente d’analyser Erick Mathé. Pour beaucoup, gagner un titre, c’était quelque-chose de nouveau et on n’a pas su le digérer. Et ça, nous, le staff, on a eu du mal à en tenir compte. Ce n’est qu’après, au fil des discussions, que j’ai pu comprendre. Toute l’énergie et l’intensité qu’on avait mis, on n’a pas réussi à la remettre pour lancer notre saison."

Et si les Chambériens semblaient retrouver le chemin de la forme après la trêve hivernale, avec des victoires face à Aix ou Montpellier, le bilan reste décevant, avec cette 9e place, à six longueurs du Top 5. "On n’est pas satisfaits, confirme le coach savoyard. Il semblait que la deuxième partie de la saison, avant le Covid, nous était plus favorable et il nous restait à jouer cinq matches à domicile sur les huit. Mais ça reste de la discussion de comptoir, et ça ne sert à rien de faire des projections. Ce qui est important, c’est d’essayer d’en tirer les enseignements pour la saison qui arrive."

Une baisse de budget... mais des ambitions

Un exercice que Chambéry aborde avec un effectif amaigri, en raison d’un contexte économique devenu instable. "Avant la crise du Covid, on avait choisi de renforcer notre effectif avec Nikola Portner dans le but, Lars Mousing en pivot et Iosu Goni sur la base arrière. On arrivait alors à un effectif de 16 joueurs qui nous semblait plus équilibré, en plus d’être rajeuni, décrypte le sélectionneur adjoint de l’équipe de France. Ensuite, les incertitudes économiques ont fait que nous avons ouvert les portes aux opportunités qu’avaient certains joueurs. Nous avons libéré Romain Briffe et Fahrudin Melic. Et ces deux joueurs n’ont pas été remplacés par des joueurs professionnels."

Un effectif amoindri qui ne mine pas le moral de l’ancien adjoint de Patrice Canayer. "J’ai un effectif avec 14 pros, comme il y a deux ans, et à l’époque, on s’en est bien sortis, glisse Mathé, qui comptera aussi sur les jeunes pousses du centre de formation. Sur le poste de Melic, on a un jeune, Antoine Tissot, qui étaient dans nos papiers pour devenir pro dans un an. Il a l’opportunité de se montrer avec un an d’avance, à lui de s’exprimer. Et puis, il faut aussi être cohérent dans le message que l’on envoie, alors que l’on met beaucoup d’importance sur la sortie de terre de notre académie."

Un discours volontariste que le coach chambérien conserve à l’heure de fixer le cap à son collectif. "On veut retrouver les places européennes, assène-t-il pour conclure. Même si notre effectif est diminué, même si on me parle d’un budget qui sera le 11e du championnat, je ne veux pas me cacher derrière ça. A Chambéry, on a d’autres points à faire valoir, comme notre culture du haut de tableau. Notre ambition va au-delà des aspects budgétaires. On a de quoi s’exprimer, avec des jeunes talentueux qui arrivent derrière." De quoi annoncer une nouvelle saison différente de la précédente ? 

Benoît Conta

Crédit photo: Stéphane Pillaid et CSMBH