A l’heure d’évoquer le recrutement de son club pour la saison à venir, Rares Fortuneanu insiste bien. Il y avait bien trois, et non deux, nouvelles têtes à la reprise, il y a quelques semaines. Pour Fahrudin Melic et Johannes Marescot, nous y reviendrons. Le troisième lascar est autrement plus expérimenté. Du haut de ses 70 ans révolus, Alain Quintallet a en effet choisi de répondre à l’appel du SRVHB pour peaufiner la préparation physique du collectif varois. Notamment passé par l’équipe de France de 2004 à 2013, celui qui fait figure de référence dans le métier est venu tailler une armure à Adrien Dipanda et ses coéquipiers.
"Il a mis la barre très haute, sourit Rares Fortuneanu, l’entraîneur raphaélois. Il apporte à la fois son exigence, ses connaissances, son expérience. Les joueurs ont adoré le travail qu’il a mis en place. On avait décidé de faire un bloc de quatre semaines sans ballon, histoire d’avoir des joueurs concentrés sur leur travail physique. On a voulu les rendre forts, invincibles. S’ils se sentent forts, ils seront confiants. Et puis on voulait aussi éviter les blessures." Une volonté notamment née d’une saison passée gâchée par les pépins physiques des uns et des autres.
Objectif, retrouver le Top 5
"On avait bien démarré la préparation avec un bon tournoi en Allemagne, et puis on a eu énormément de blessures. Elles se sont accumulées, et je crois qu’on a dû faire un seul match sur 18 au complet, regrette le technicien roumain, forcément déçu par sa première année à la tête de l’équipe première. On a très mal démarré la saison avec cinq défaites de suite. Et même si on a eu une belle réaction d’orgueil ensuite, on a eu de nouveau un coup de mou après la trêve hivernale. On espérait accrocher le Top 5 mais on a été trop inconstants. On a livré d’excellents matches, mais on n’a pas su avoir un niveau minimal sous lequel on ne devait pas descendre."
Résultat, le SRVHB a conclu sa saison à la huitième place, avec notamment une défense, la 12e de Lidl Starligue, bien trop perméable. "On avait axé notre travail à 70% sur le défense, et force est de constater que ça n’a pas payé, reconnaît Fortuneanu. On repart dans la même optique cette saison, et j’attends plus d’investissement et d’agressivité sur ce côté du terrain."
Pour cela, l’ancien demi-centre pourra compter sur la gnac apporté par ses deux recrues venues de Chambéry, Marescot et Melic. "On avait besoin de sang neuf car l’effectif n’avait pas trop bougé depuis 2/3 ans, décrypte le coach. Au-delà de leurs capacités sportives, Johannes et « Mela » vont nous apporter leur état d’esprit de guerrier. Depuis la reprise, ils se donnent à fond et j’ai l’impression qu’ils sont là depuis de longs mois."
Du sang neuf, des corps régénérés, de quoi donner des idées à Saint-Raphaël ? "Même si le président n’a pas encore fixé les objectifs, Saint-Raphaël est une équipe habituée à jouer le haut de tableau. Je suis quelqu’un d’ambitieux et je pense qu’il faut viser le Top 5. On a un effectif de qualité et je pense qu’on peut y arriver, conclut l’entraîneur varois. Pour cela, il faudra bien sûr réussir notre début de saison, et ensuite trouver de la constance, que ce soit dans nos performances ou dans les résultats." Le cap est fixé…
Benoît Conta
