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Tour de France - Toulouse, année de la confirmation

LNH - Publié le 07 septembre 2020 à 16h17
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Cinquième la saison passée, le FENIX Toulouse va devoir confirmer avec un effectif quasiment identique. Ce qui, en soit, est déjà une petite révolution.

Oubliez Paris ou Nîmes, la sensation de la saison 2019/20 vient du Sud-Ouest. Toulouse, en finissant cinquième au soir de la dix-huitième journée, la dernière avant l’arrêt des compétitions, a égalé sa meilleure performance des vingt dernières années, qui remontait à 2014. Il faut faire marche arrière jusqu’en 1998 pour trouver trace d’un meilleur classement final. “On était dans l’ensemble très satisfait de notre saison, mais presque déçu de notre classement final. On était troisième à la trêve et on a eu un peu de mal à repartir en février” analyse l’entraineur Philippe Gardent. “Mais entre cette cinquième place, cette coupe d’Europe accrochée, la qualification qu’on avait encore en main pour le Final Four de la coupe de la ligue, on ne va pas faire la fine bouche. D'autant qu'on a été ravis, par moments de la qualité de jeu. Qu'on soit capable de jouer aussi bien avec des nouveaux joueurs sur des postes-clés que sont celui de demi-centre et d'arrière droit, c'était génial."

Des départs compensés par de jeunes recrues

Si la tâche était ardue la saison passée, elle le sera également cet été. Mais le bon point, c'est que le FENIX a réussi à retenir ses meilleurs éléments, contrairement aux étés précédents. “C’est vrai qu’on n’a pas été trop dépouillé, et cela fait du bien. On a bien été la cible de quelques tentatives d’OPA sur Luc Steins, mais il y avait une vraie volonté de continuer à travailler ensemble” se satisfait le coach toulousain, qui a incorporé quatre nouveaux éléments dans son effectif, dont trois sur le poste d’arrière gauche. “On a fait dans le jeune, dans le très jeune même, puisqu’ils ont tous 20 ou 21 ans. On veut poser les jalons pour les saisons suivantes, et apporter un peu de continuité dans notre jeu” souligne Gardent. “On se complique forcément un peu la tâche, car on va attendre de ces joueurs qu’ils soient dans le rythme rapidement. Mais je suis satisfait car on est arrivé à compenser numériquement les départs.”

Pérenniser la place de Toulouse dans le top 5

Pour la première fois depuis six ans, on retrouvera donc le Fenix en coupe d’Europe, une compétition où les hommes du président Dallard visent la phase de poules. Ce qui ne va pas sans difficultés. “On sait qu’on va avoir beaucoup de matchs, mais pour un effectif jeune, c’est un bon moyen d’apprendre” selon Gardent, qui ne se plaint pas que ses adversaires hexagonaux attendent un peu plus son équipe cette saison que dans les épisodes précédents. “On aura plus d’attentes pour nous-mêmes, les autres vont un peu plus se méfier aussi. Mais on s’est tellement battu pour obtenir ce statut de candidat crédible à l’Europe qu’on ne peut pas se plaindre. On n’est peut-être pas le sujet médiatique numéro un du championnat mais je pense qu’on est désormais une équipe crédible pour jouer le rôle d’outsider.”

Une place européenne, c’est encore ce que les Haut-Garonnais viseront en mai prochain. S’ils y arrivent, on ne pourra plus parler de sensation, mais bien de confirmation.

 

Kevin Domas, photos : Stéphane Pillaud