Si Guillaume a évolué pendant 2 ans au poste d’entraineur adjoint avant d’endosser le costume d’entraineur principal du NAHB, c’est un début de saison seulement que son acolyte Mathieu Lanfranchi l’a rejoint. Propulsés au plus haut niveau européen, ils font face ensemble, à une situation inédite pour le club.
« L’objectif était de continuer à progresser, de faire mieux que la saison précédente et ce, sur tous les plans » confie Guillaume Saurina. « Pour l’instant en termes de Coupe d’Europe on fait mieux, en termes de Coupe de France on fait mieux aussi (NDLR : le NAHB est qualifié pour la finale de la Coupe de France) et le risque c’est de s’éparpiller. Forcément quand tu es joueur, joueuse tu ne rêves que d’une chose c’est de jouer une coupe d’Europe à fond !
Donc vas dire à 20 joueuses qu’il faut mettre la priorité sur le championnat, c’est compliqué ! On essaye de prendre ça comme du bonus tout en ayant en tête que si on veut revivre ça, ça va passer par le championnat (actuellement 3ème). Il y a des équipes qui travaillent pendant des années pour en arriver là, nous ça arrive, il faut absolument le prendre ! On ne sait pas quand ça va se représenter, si on arrivera à se hisser à nouveau à ce niveau-là, c’est tellement difficile, il y a tellement de variables, il faut un peu de chance, un peu de réussite, un tirage un peu favorable... »
Ce jeune binôme d’entraîneurs ne se ménage pas pour atteindre ses objectifs. Dans ce club en pleine période de transition, Guillaume et Mathieu composent à eux deux le staff technique. Entraînements, vidéos, préparation physique, les nuits sont parfois courtes mais l’envie reste intacte !
"On aimerait bien gagner en tant qu’entraîneurs les titres qu’on n’a pas gagnés en tant que joueurs..."
« Quand on a signé, on s’est dit qu’on aimerait bien gagner en tant qu’entraîneurs les titres qu’on n’a pas gagnés en tant que joueurs, et on n’en a pas beaucoup gagnés en tant que joueurs (rires) ! » plaisantes Mathieu Lanfranchi. « On sait ce que ça implique en termes de volume de travail, aujourd’hui on est dans un club qui est en train de se structurer et en même temps sportivement on a des choses qui se présentent. C’est assez rare de jouer encore sur les 3 tableaux (championnat, coupe de France, Coupe d’Europe) à cette période de l’année et c’est très excitant ! On dort peu, on travaille beaucoup, on se remet tout le temps en question mais on avance ! »
Leur passé, leur expérience de joueur de haut niveau, Guillaume et Mathieu s’en servent au quotidien ! A l’image des clubs qu’ils ont côtoyés en tant que joueur (Nîmes, Chambéry, Cesson), ils ont su créer un groupe fort et solidaire dont chacun des membres avance dans le même sens.
Aller puiser dans la force du groupe pour aller gagner des matchs
« C’est notre ADN commun. C’est ce qu’on a voulu mettre en place dès la prépa. Parce que même si tu es le meilleur joueur du monde à un moment donné handballistiquement ça va moins bien aller et à ce moment-là il faudra être capable d’aller puiser dans la force du groupe pour aller gagner des matchs. Aujourd’hui avec le contexte sanitaire, si tu n’as pas un groupe fort qui est capable de te soutenir quand ça ne va pas, c’est compliqué. »
Quand ils se tournent vers la Lidl Starligue, Guillaume et Mathieu prennent un petit coup de vieux mais restent toujours bienveillants et souriants.
"Le petit Joblon, c’est un petit que j’ai entraîné et qui m’envoie toujours des messages ! "
« J’ai encore beaucoup de contacts avec les joueurs de l’USAM, je les vois pendant les vacances quand je descends dans le Sud et je suis leurs résultats ! Et quand je vois le jeune Baptiste Joblon marquer ses 1ers buts au plus haut niveau, je trouve ça génial ! C’est un petit que j’ai entraîné et qui m’envoie toujours des messages ! » raconte Guillaume. « Ce sont presque les seuls moments où ça me manque un peu, j’aurai bien aimé jouer avec ces jeunes-là ! Et quand je croise les joueurs du H à l’Arena, ce sont eux qui me lancent un ballon en me disant Allez, viens faire un 4m avec nous ! ». « Moi j’ai régulièrement les gars avec qui j’ai joué aussi » poursuit Mathieu « et quand je vois le jeune Kalim Zahaf faire le dernier arrêt décisif sur Aix / Chartres alors que c’est un jeune que j’ai entraîné, je me dis qu’il était peut-être temps que j’arrête ! »
Ils ne sont donc jamais très loin l’ancien nîmois au sang vert et l’irréductible cessonnais, et toute la LNH sera derrière eux pour tenter l’exploit d’aller décrocher un titre européen.