Nathy, vous êtes quatrièmes alors que le club est promu en ProLigue cette saison. Quel est le secret de votre excellente première moitié de saison ?
Je ne sais pas s’il y a un secret mais en tout cas on travaille pour être le plus performants possible collectivement ! Dès le début de saison le staff nous a emmenés vers un jeu axé sur le collectif et la continuité, tout le monde essaie de se mettre au diapason. Je pense que notre force réside dans le fait que tout le monde soit impliqué dans le projet de jeu, et laisse de côté ses envies personnelles. Tout le monde est concentré sur ce qui est le mieux pour l'équipe. L’entente dans le groupe est excellente, l’ambiance de travail aussi, c'est ce qui fait que tout le monde se sent bien dans le groupe. On prend beaucoup de plaisir à jouer ensemble et je pense que ça se ressent sur le terrain.
Si l'on regarde votre effectif, ce qui frappe c’est la diversité de profils.
Ça contribue au fait que l'ambiance est aussi bonne. Même si beaucoup ont des vies différentes en dehors, quand on est à l'entraînement ou en déplacement, il n’y a pas de clan, tu peux être à côté de n’importe qui et ce sera la même chose. Et puis certains jeunes sont plus matures que certains vieux, donc on peut dire qu'on a tous 25 ans dans la tête pour couper la poire en deux !
Un promu qui se retrouve en course pour monter, ça peut surprendre.
Le seul objectif que l'on avait en début de saison c'était de se maintenir en ProLigue. Maintenant on est tous des compétiteurs et on joue chaque match pour le gagner. Forcément le fait qu'on soit là où on est nous fait imaginer toutes les possibilités, mais c'est que du bonus. Encore une fois, notre seul objectif c’est de jouer à fond.
Un mot sur votre coach désormais, Asier Antonio, réputé pour avoir un format de jeu différent, " à l'espagnole ". Comment le groupe si est-il adapté ?
Pour tout le monde, ça a représenté beaucoup d’informations à intégrer au début de la saison. Même si on s'est vite adaptés, on est constamment en train d'apprendre et de s'adapter, encore maintenant. C'est surtout pour la défense et l'attaque placée qu'on a dû s'adapter. Pour le reste, le staff a quand même gardé l'ADN du club, et le but est de mettre beaucoup d'intensité dans notre jeu.
Côté personnel, après un passage en ProLigue, tu jouais en Nationale 1 la saison dernière, et tu te retrouves dans le top 5 des buteurs championnat. Comment expliques-tu ce regain de performance ?
Quand j'ai arrêté le hand après mon passage à Sélestat, j'ai pris le temps de réfléchir à ce que je voulais faire et je me suis dit que si je venais à reprendre le handball, c'était pour le faire sérieusement. J'ai longtemps vu le handball comme un loisir, qui me rémunère, ce qui n'était pas toujours compatible avec une carrière professionnelle. En arrivant à Draguignan, le but était de reprendre du plaisir, mais aussi de revenir le plus vite possible à ce niveau avec une nouvelle mentalité. Frontignan et Asier m'ont donné cette opportunité et c'est aussi pour ça que je me donne autant cette saison. Et ça paye plutôt bien.
Mickaël Nassieu