"Et Suty a plongé dans la fontaine de la place Wilson..."

LNH - Publié le 27 septembre 2017 à 16h58
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Chaque semaine, nous allons à la rencontre d'un joueur historique de chaque club de Proligue. Ce jeudi, on retrouve Marc Poletti, qui porte les couleurs de Dijon depuis 25 ans.

Ma première licence

"J’avais 7 ans. Je voulais à l’époque faire un sport co. J’avais fait un ou deux ans de judo mais ça ne me plaisait plus trop. Mon père étant handballeur à l’ASPTT Dijon, je l’ai suivi dans cette voie-là. J’ai tout de suite accroché, notamment sur le côté collectif."

Mon entraîneur le plus marquant

"Fayçal Kiour. Il m’a beaucoup marqué car il a suivi beaucoup de joueurs de ma génération des équipes de jeunes jusqu’en équipe première. Je l’ai connu entre 14 et 16 ans et il nous a emmenés jusqu’en Nationale 1. On est ensuite monté jusqu’en Proligue avant l’arrivée de Denis Lathoud. C’est quelqu’un avec qui j’ai beaucoup appris. C’est aussi quelqu’un qui faisait extrêmement peur car c’était un fou furieux (rires). Mais j’ai toujours aimé ce genre d’entraîneur en fait. (sourire)"

Mon meilleur ami au club

"Difficile. Je mettrais Jérémy Suty et Samuel Carle. Ce sont mes meilleurs amis dans le handball. Mais c'est compliqué car j’ai côtoyé tellement de joueurs à Dijon. Je garde quand même au final ceux avec qui j’ai grandi, les « vrais ancien Dijonnais », ceux qui ont pu évoluer de la Nationale 1 à la Lidl Starligue. Ils ont tout connu avec moi à Dijon."

Jérémy Suty. (DMH)

Le meilleur joueur passé par le club

"Nebosja Stojinovic. Son investissement, son charisme et son professionnalisme m’ont toujours « choqué ». Je me suis dit que c’était aussi pour ça qu’il avait joué dans de grands clubs comme Chambéry ou Montpellier. C’était un vrai pro, qui savait de quoi il parlait quand il parlait handball. J’ai vraiment beaucoup appris avec lui."

Mon premier entraînement avec les pros

"J’avais 16-17 ans. J’avais intégré l’équipe 2 et l’équipe première était en Nationale 1. J’avais intégré le centre d’entraînement et je faisais les matches en équipe 2 et les entraînements avec la première. Je n’étais pas particulièrement impressionné car j’ai toujours été un peu grande bouche (sourire). Je n’avais pas peur car je savais ce que je voulais: évoluer au plus haut niveau et jouer en équipe première. Il y avait tout même un gros écart physique et quand tu passes ce pallier-là, tu le trouves gigantesque."

Mon premier contrat pro

"J’avais 21 ans. C’est un aboutissement car à l’époque j’étais à la recherche de ça, de pouvoir vivre de ma passion. Là ça été le cas pour moi. Tous les efforts que tu fais depuis tout petit sont récompensés. Ce contrat a été le début d’une grande aventure puisque j’aurais passé toute ma carrière dans le même club."

Mon meilleur souvenir

"La première montée en Lidl Starligue, forcément (en 2009, ndlr). Sur le dernier match, on fait match nul face à Besançon si je ne dis pas de bêtise. Et là c’est l’aboutissement d’une saison difficile car c’est toujours compliqué de jouer une montée. J’avais 23 ans, et une montée comme celle-ci je n’aurais jamais cru que c’était possible quelques années auparavant, qui plus est avec mon club formateur."

Mon pire souvenir

"La redescente deux ans plus tard. C’était notamment difficile pour moi car cette saison-là je me fais une double-rupture des ligaments de la cheville. Vraiment une saison à oublier."

Ma plus belle anecdote

"Il va m’en vouloir mais ce n’est pas grave (rires). L’année de la montée, en 2009, on a fêté ça comme il le fallait et Jérémy Suty a voulu sauter dans la fontaine de la place Wilson... Malheureusement pour lui il s’est quelque-peu égratigné le front… (rires)"

Be. C.

Marc Poletti a porté tous les maillots du DMH, même celui de gardien ! (DR)

Crédit photo couverture: JP Barge/Cherbourg