Tour de France - Sarrebourg a des choses à prouver

LNH - Publié le 03 septembre 2020 à 16h20
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Après Angers, Sarrebourg sera le deuxième promu de la saison. Une grande première pour le club mosellan, qui voudra prouver qu’il a bien sa place en Proligue.

"Prouver que l’on mérite notre place." A l’heure de retrouver ses joueurs, à la reprise, Christophe Bondant n’a pas forcément parlé de maintien. "Ce n’est pas très bandant (sic) d’avoir ce genre d’objectif minimaliste, souffle le coach de Sarrebourg, qui va vivre la première saison de son histoire en Proligue. Il faut que l’on prouve aux gens, mais aussi à nous-mêmes qu’on a notre place. On vient de vivre une saison tronquée, et on pourrait croire qu’on a profité des circonstances. Ce n’est pas mon avis, car nous avions trois points d’avance sur Caen, et je pense que nous les aurions gardé. Maintenant, à nous de le montrer sur le terrain, et que les autres équipes se disent que c’est difficile de venir jouer chez nous."

Une position d’outsider qu’occupait déjà le club mosellan la saison passée. "Mais, on a su profiter des défections de Grenoble, puis de Vernon, glisse le technicien. Dès qu’on l’a appris, au mois de décembre, on a réalisé une grosse prépa hivernale, différente de ce qu’elle aurait été. Il fallait nous tourner vers cette objectif de montée, qui n’était à la base programmé que pour 2021. Et je pense qu’avoir réussi à se placer parmi les deux, avec Angers, est une perf’ non négligeable." Restait alors à obtenir tous les feux verts, pour construire une équipe capable d’exister au niveau supérieur. "Il y avait un peu d’incertitude, même si on savait que notre dossier était dans les clous", souffle le coach. 

Une défense renforcée

A l’heure de bâtir son effectif, Christophe Bondant s’est surtout appliqué à renforcer un secteur: la défense. "Il nous fallait augmenter notre densité physique. C’est la principale contrainte de la Proligue et on risquait d’être un peu juste. A ce niveau, il n’y a pas de grosse différence technique, mais ça tape plus fort, ça court plus vite", décrypte l’entraîneur sarrebourgeois, qui a mis la main sur les jeunes Lucas Hubert (Istres), Hugo Paul (Istres), Adrien Schaff (Paris) et Aurélien Padolus (prêt, Nîmes), ainsi que le Danois Asbjørn Madsen (Follo, NOR).

"Cela donne un recrutement assez multiculturel au niveau handball, et mon principal souci de l’été aura été de mettre en musique tout ça, histoire que l’on parle tous le même langage en défense. On veut se créer une grosse assise défensive pour jouer vite derrière, conclut le coach, qui a également dû composer avec la retraite anticipée de son capitaine, Clément Roméro, remplacé tardivement par un autre Danois, Mikkel Moller. Pour ce qui est de l’attaque, on va garder ce qui fait notre force la saison passée, avec des joueurs assez malins, piégeurs dans les relations à deux ou trois. On voulait garder cet ADN." Reste désormais à savoir si ce mélange saura tenir la route jusqu’en mai prochain… 

Benoît Conta

Crédit photo: Sareebourg Moselle Sud Handball