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L'oeil de FX: "Face à l'Espagne, ça devrait donner un match crispant"

LNH - Publié le 25 janvier 2018 à 16h12
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Consultant beIN SPORTS tout au long de la saison de Lidl Starligue, François-Xavier Houlet nous livre son regard sur le parcours de l’équipe de France durant cet Euro en Croatie. Sixième étape ce jeudi après la victoire face à la Croatie, en attendant la demi-finale face à l'Espagne, vendredi.

François-Xavier, quel est ton regard sur France-Croatie ?
Je dirais que c’était bluffant, notamment en première période. Ils ont dit ce qu’ils allaient faire et ils ont fait ce qu’ils avaient dit. Ils avaient dit qu’ils joueraient le match pour le gagner même s’ils étaient qualifiés. Ils ont respecté le jeu, la compétition et surtout, ils se sont respectés eux-mêmes. Sur le jeu en lui-même, c’est également bluffant car il y a eu un roulement tout au long du match avec l’utilisation de l’ensemble de l’effectif. Au final, à la mi-temps la France met autant de buts que les Croates en avaient mis lors de la finale 2009... Tout ça a été simplifié par des choix croates un peu paniqués et en manque de solutions. La deuxième période a été un peu plus compliquée, mais cette équipe a suffisamment de force mentale pour s’en sortir. Au final, c’est la première fois en 30 ans que les Suédois nous aiment ! (rires)

La France remporte finalement cette rencontre en ne mettant Nikola Karabatic que 30 minutes sur le terrain…
C’est vrai que les historiques sont plus présents sur la base avant avec Abalo, Guigou et Sorhaindo et que Niko est le seule de la base arrière à avoir connu 2009 par exemple. On connaît aussi son importance, mais les autres s’en sont très bien sortis. Je ne pense pas qu’il y ait eu la volonté de punir le pays hôte. Les Français ont joué leur match sans se soucier de l’adversaire. Que ce soit la Croatie, le pays hôte, est encore plus fort. 

"Les défenses vont décider du sort du match"

Place désormais à l’Espagne… 
C’est presque un classique puisque c’est la même demie qu’en 2014 (victoire de la France 30-27). Ce sont deux équipes qui se connaissent parfaitement avec des caractéristiques parfois semblables, même si c’est moins le cas cette année. Ce sont deux pays assez proches de culture, assez proches par le jeu, mais aussi assez proches puisque les garçons évoluent ensemble. Ce qui est nouveau c’est qu’ils évoluent en France alors qu’avant c’était plutôt l’inverse. (sourire) Tout ça devrait nous donner un match crispant comme ça souvent été le cas. Pour ma part je n’ai pas toujours été convaincu par l’Espagne sur cet Euro mais ils sont là et savent jouer ce genre de rendez-vous. 

Quelles seront les clés du match ?
Je dirais les gardiens. On a un excellent Vincent Gérard sur cet Euro et on connaît la valeur d'Arpad Sterbik s'il venait à remplacer Gonzalo Perez de Vargas, lui aussi capable de grandes choses mais a priori touché au genou. Il y aura aussi des choix tactiques puisque les deux équipes sont capables de montrer autre chose qu’une défense 6-0 assez passive. Et d’ordinaire je dis l’inverse, mais je pense que cette fois, ce seront les défenses qui vont décider du sort du match. 

Un mot pour finir sur l'autre demi-finale, Suède-Danemark ?
On attendait les Danois à ce niveau. Il y a quelques interrogations mais lorsqu’ils arrivent dans le dernier carré ils ne jouent pas très loin de leur meilleur niveau. En face, la Suède est un miraculé qui n’aura rien à perdre. On ne sait jamais car les matches entre Scandinaves réservent toujours leur lot de surprises. Je dirais que les Danois sont favoris et les Suédois n’ont rien à perdre… 

Benoît Conta, à Zagreb (Croatie)