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Tour de France - Amaigri et rajeuni, Créteil est revanchard

LNH - Publié le 19 août 2020 à 15h45
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Sauvé par l’arrêt prématuré du championnat alors qu’il était en position de lanterne rouge, Créteil repart à l’assaut du maintien avec un groupe amaigri et rajeuni.

En septembre dernier, pour son retour en Lidl Starligue après deux ans à l’étage inférieur, Créteil savait que sa mission maintien serait compliquée. Un constat qui se confirme à la fin de la phase aller, puisque le club francilien pointe à la 14e et dernière place, avec seulement cinq points au compteur. "Il y a eu une longue phase d’apprentissage sur la première partie de saison, que ce soit pour les joueurs ou pour moi. On a eu peu de victoires, même si on a réalisé une grosse perf’ en allant gagner à Nîmes, explique Pierre Montorier, le coach cristolien. C’était bien mieux sur la deuxième partie, avec des résultats bien meilleurs." Avec deux victoires en cinq journées, les coéquipiers de Mickaël Robin, quatorzièmes au soir de la J18, pouvaient en effet espérer sortir de la zone rouge, avant de voir la saison s’interrompre définitivement. "Ce maintien reste quelque-chose de positif, même si j’ai rappelé aux joueurs que s’il n’y avait pas eu le virus, on ne serait peut-être pas reparti en Lidl Starligue cette saison", note le technicien.

Fort de cette deuxième chance de pérenniser le club au plus haut-niveau, Créteil a choisi de dégraisser son effectif. Un souhait de son entraîneur. "J’ai souhaité diminuer le nombre de joueurs pros, car on en avait trop, estime-t-il. C’était trop, à la fois pour moi pour gérer les entraînements et les matches, mais aussi pour les dirigeants, sur un point de vue plus économique." Exit donc Romain Zerbib, Etienne Mocquais, Fabien Ruiz, Jurij Jensterle et Adam Bratkovic. Dans le sens inverse, seul William Benezit, prêté par Chartres, vient renforcer l’aile droite. "C’était un poste où l’on était défaillant, et je connais William depuis quelques années. Je cherchais notamment un joueur qui se projette vite sur montée de balle, ce qui est son cas", justifie Montorier. 

Un nouvel état d'esprit pour aller chercher le maintien ?

Pour le reste, le staff continuera d’aller piocher dans son impressionnant vivier, à l’image de l’arrière gauche Kylian Rigault ou de l’ailier gauche Samuel Deen. "C’est notre identité. L’avantage d’un club comme le nôtre c’est que lorsque tu as besoin de combler ton effectif, tu as des jeunes qui sont derrières, qui sont capables de s’entraîner avec les pros, voir plus, décrypte l’entraîneur, qui a notamment fait ses classes auprès des filières jeunes. On ne peut pas tenir un discours en -15/-18 et dire aux jeunes: « si tu bosses, tu auras ta chance », et après ne plus les calculer lorsqu’ils ont 18/19 ans."

Fort de cet effectif amaigri et rajeuni, Créteil n’a désormais plus qu’un seul objectif en tête: le maintien. "J’ai rappelé aux joueurs que le saison pourrait être un peu bizarre, donc on va essayer d’avoir le maximum de points le plus rapidement possible, conclut Pierre Montorier, qui mise sur un nouvel état d’esprit de son groupe. C’est là-dessus qu’on sera notamment différent de la saison passée. Les gars sont moins nombreux et, à l’entraînement, on voit déjà qu’il y a plus d’entraide. C’est plus facile d’être dans la communication. Et puis il y a les jeunes qui arrivent, qui apportent un nouveau souffle. Sur l’état d’esprit, on sera bien mieux."

Benoît Conta

Crédit photos: Panoramic et Stéphane Pillaud