Tour de France - Cesson-Rennes, une saison à oublier

LNH - Publié le 02 septembre 2019 à 20h16
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Relégué après une saison manquée, Cesson-Rennes ne veut pas s’éterniser en Proligue. Avec un effectif bâti pour la montée, le club breton sera attendu au tournant.

"Beaucoup de déception." Si un peu plus de deux mois sont passés depuis la descente en Proligue, Christian Gaudin garde un goût amer en bouche. "J’arrivais dans un nouveau club, avec un nouveau groupe. Et forcément, c’est la déception qui prime quand je vis une saison comme celle-ci", souffle le coach breton. Une saison qui n’avait pourtant pas si mal démarré, avant de s’enrayer complètement à partir de la mi-novembre, avec une série de 17 matches sans victoire. La faute à une équipe en fin de vie, selon le président, Stéphane Clémenceau. "Il y a beaucoup de choses, y compris en dehors du terrain, qui m’ont fortement déplu, explique le dirigeant, dans les colonnes de Rennes Sport. Certains joueurs m’ont paru peu concernés, voire égarés, avec des comportements inadaptés."

De quoi lancer une grande lessive, avec seulement six joueurs conservés au sein de l’effectif. "Il y a eu de la colère, mais il faut savoir la maîtriser. On est vite passé sur une phase de bilan avec le président et le directeur sportif. On a pu analyser ce qui n’avait pas fonctionné, et on a bâti un collectif qui est pour moi assez équilibré", note l’ancien entraîneur de Sélestat. Un groupe qui a été renforcé par des joueurs au profil « Lidl Starligue », à l’image de l’expérimenté Igor Anic, de la révélation Robin Cantegrel, ou de l’ancien MVP de Proligue, Youenn Cardinal. "Il est aujourd’hui indispensable d’avoir une bonne colonne vertébrale, avec un gardien performant, et un pivot et un demi-centre influents", estime pour sa part Clémenceau à propos de son axe Cantegrel-Anic-Mitrovic. 

"Que veut dire être favoris ?"

Reste désormais à appréhender le contexte de la Proligue, qui a bien changé depuis la dernière apparition des Cessonnais à ce niveau, en 2009. "C’est un championnat compliqué, qui, comme la Lidl Starligue, voit son niveau augmenter chaque année. On arrive avec beaucoup d’humilité. Il faut être prudent, explique Christian Gaudin, qui réfute l’étiquette de favori. Je prendrais juste l’exemple de Saran la saison passée. Que veut dire être favoris ? Saran venait de Lidl Starligue et n’a pas participé aux playoffs. Ca veut bien dire la complexité de gérer une descente, et de savoir motiver ses troupes à l’étage intérieur."

Reste que tout autre chose qu’une montée serait considéré comme un échec. "Je préfère rester prudent, même si on ne peut pas dire qu’on vise le maintien. Ce qui m’intéresse c’est que, pour le moment, on est au rendez-vous en ce qui concerne l’état d’esprit. Pour le reste, on veut terminer le mieux possible, parmi les six", conclut Christian Gaudin. Son président, lui, se veut plus affirmatif sur les ambitions de son club. "Il faudra que nous soyons costauds dans les têtes et que nous assumions sur le terrain mais sincèrement, avec le groupe constitué, j’ai très bon espoir et je suis convaincu que nous allons retrouver le goût de la victoire et vivre une grande saison." Place aux actes. 

Benoît Conta